Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 31 octobre 2013

HAÏKU’I SOT

Qui la Cour toise n’en aura pas courtoisie !

EN ROUTE POUR… TÉHÉRAN

Le Téhéran d’hier regarde,
Dans sa modernité figée,
L’Iran d’aujourd’hui, sur ses gardes,
Burqas aux femmes infligées,
Regards grillagés, affligés,
Les fanatiques
Toujours prêts à vous corriger
Vivants en tiques.

Le Téhéran d’hier regarde
Un Iran coincé, obligé
Par un combat d’arrière-garde,
Par l’archaïsme dirigé,
Prêt encore à tout fustiger,
Barbus antiques
Prompts à vouloir et exiger,
Systématiques.

Désormais, on veut transiger.
Problématique :
Le discours en dogme érigé
Est, lors, chiatique !

POUR ELLE OÙ SOIT ELLE

                    Libre à toi de revenir… sans les tiens.
                    Et notre président devient un Basile,
                    Oublieux que nous sommes terre d’asile,
                    Nimbé de certitudes qu’ont veut nos biens,
                    Aliéné par la Marine et ses alliés
                    Réacs, cathos, Monarchistes, fous à lier
                    Désireux d’un fascsime pour une France
                    Asile de fous, vieux monde en souffrance !

ÉPITAPHE DE LA PROF' DE MATHS

Ta dernière opération a raté,
Et tu en payes l’addition, soustraite
À la vie, top tôt, Toi si discrète,
Posée, comme jadis l’âne baté
Le faisait pour un calcul difficile,
Sous ton nom des nombres imbéciles
Résument ta vie et, sans respect,
Ont le dernier mot. Repose en paix.

mardi 29 octobre 2013

HAÏKU MULARD

L’ennui quand on est l’aîné c’est que l’on est plus vieux plus vite.

EN ROUTE POUR… LA GUERRE DES MONDES


Mon Dieu, Wells avait donc raison !
Quoique certains encore feignent,
Ils sont déjà à la maison,
Ces êtres d'ailleurs, oui, ces teignes
Venus pour établir leur règne.
Ici, chez nous,
Sous nos cieux , déjà ils repeignent
Tout, tout de nous !

Venus en bande, en cargaison,
Les envahisseurs, oui, ces teignes
Dont nous serons la venaison
Ou bien les serfs aux mains qui saignent,
Rusés comme des musaraignes
Voudront qu'on leur enseigne
Tout, tout de nous
Et détruiront jusqu'aux duègnes,
Tout, tout de nous…

Chasse ces vaisseaux, leurs enseignes,
Peuple à genoux,
Ou faudra qu'on les serve et craigne,
Pauvres de nous !

ÉPITAPHE DU PROF' DE PHILO


Ci-gît un vrai donneur de leçons,
N'aimant pas en recevoir, à l'aise,
Grand par la foi qu'il avait mauvaise.
Et pourtant une bonne leçon
Il aurait mérité qu'on la lui fasse.
Mais, en tout lieu et en toute place,
Il raisonnait, de par son statut,
Aussi creux que certaines statues.

EN ROUTE POUR… UNE INTENSE RÉFLEXION

Je me perds, me sonde et ne sais :
Qui je suis ? D'où viens-je ? Où vais-je ?
Et, dépassé par mes pensées,
Dans ces songes que rien n'allège,
J'erre, des questions en cortèges
Et en bastions ;
Labyrinthe est ce florilège
De cent questions !

L'interrogation est angoissée

Quand se mêlent, comme en un piège,
L'instant, l'avenir, le passé,…
Je suis bien là mais, sacrilège,
Ne m'y retrouve pas. Manège
Puis congestion
Dont rien, jamais, ne vous protège ;
Indigestion !

Mon esprit n'est plus que le siège

De suggestions
Et ma tête n'est plus que neige
En combustion !

lundi 28 octobre 2013

BON HAÏKU

Celui qui a convaincu 
les aveugles de porter des lunettes de soleil 
était un sacré vendeur !

dimanche 27 octobre 2013

HAÏKU… BIEN PLACET


Certains se croient brillants alors qu’ils ne sont que bruyants !

EN ROUTE POUR… FUKUSHIMA, MON AMOUR

L'ire du ciel et de la mer
Grands Dieux, ne nous suffisaient elles
Que l'usine aux relents amers
Devait se faire, en plus, mortelle ?
Une explosion accidentelle.
L'explication
Lave une faute et éteint, telle,
Débats, passions.

L'ire du ciel et de la mer
A fait de nos vies, sans dentelle
Depuis que l'on a des steamers,
Trois fois rien, une bagatelle,
Prises dans cette tarentelle
Toute en pulsions,
L'Histoire, maîtresse immortelle
de la Nation. 

Qui ou quoi, pour l'État cautèle,
Que nous fussions,
Nous ne vivrons, pauvres atèles,
Qu'humiliations !

CHARTRES, JUIN 1940

Cycle historique
Hommage à Jean Moulin
Sur la tirade des « Non, merci ! » de 
Cyrano de Bergerac, Acte II, scène 8

Passé à tabac du crépuscule à l’aurore…

Il m’en fallait bien plus pour que je collabore !
La pression morale ne put pas plus briser
Ma résolution ni même l’amenuiser.
Il voulaient faire des « Négres » les signataires
De la catastrophe :


« Dire Non puis se taire !

Certes c’est l’Allemand qui chez nous est patron :

Il nous a fait plier le genou, pas le tronc !
Mais l'honneur vous reste quand vous a fuit la force.

L’arbre devrait céder quand disparaît l’écorce ?

Non, Messieurs ! Bêler bas comme ici tous le font,

C’est bon pour les lâches un peu bas de plafond,

Pour les défaitistes, pour nos futurs ministres

Qui n’ont que peu de foi, de fierté en registre !

Non, Messieurs ! J’ai juré sur notre vieux drapeau

De servir nos valeurs, fussent-elles copeaux,

Pas d’être servile, quand elle est la vassale

De la honte, de la violence, d’idées sales,…

Non, Messieurs ! Vous pouvez redoubler tous vos coups,

M’enfermer pour toujours, mettre la corde au cou

De l’obstiné, qu’hélas pour vous, nul, là, n’essarbe :

Il ne cédera rien, sur rien… Oui, quelle barbe !

Non, Messieurs ! Je suis homme libre et tâcheron,

Pas un fonctionnaire fonctionnant, toujours rond

De dos pour mieux complaire. Et c’est la votre drame :

Vous avez pris le corps du pays pas son âme !

Non, Messieurs ! Vaincus doit-on être silencieux ?

Faut-il cesser d’être audacieux ? Non, Messieurs !

S’abaisser à n’être en vos mains qu’un ustensile,

Se compromettre en tout, enchaîné et docile ?!
Non, Messieurs ! Même seul, qu’importe mon renom,

Je saurais dire , encore et toujours, NON,… Non

Messieurs ! Qu’importe ce que diront les gazettes :

Battu, je ne suis ni abattu ni causette !

Qu’on oublie mon geste ou qu’on le dénigre en soi,

Peut me chaut car je vous résisterai, ma foi !

Non, Messieurs ! Menacez, frappez,… Pas de problème :

Aucun de vos coups vains qui marque ma peau blême
Ne me fera signer !… Vous vous êtes plantés !

Non, Messieurs ! Non, Messieurs ! Non, Messieurs !… Édentez

Brisez, Vils Entêtés, je reste un homme libre

Malgré vous, meilleur que vous : d’un autre calibre !

Je n’irais pas contre mes idéaux, travers

Que d’autres partagent. Et si « Les Faits divers »

Doivent faire notre nécro’, qu’importe. Aucune

Mort, nul sacrifice n’est vain quand l’infortune

Veut que soyons tous soumis, assujettis,

À l’infâme barbarie à laquelle, aplatis,

Nos gouvernants prêtent la main tant qu’ils endeuillent

Nos valeurs pour, au mieux, nourrir leur porte-feuille.

Si vous m’avez montré, dans un sordide hangar,

Les victimes ; cela ne dit pas que les César
À qui les imputer, étaient nos émérites

Sénégalais. Mais j’ai vu, c’est votre mérite,

D’humbles corps mutilés qui ont eu pour linceul

Des bombes lâchées par vos avions. Et Eux seuls !


Abandonné, rossé en toute impunité,

Je sentais mes forces, où est l’indignité ?,
Qui vacillaient. Plutôt que de céder, je tente
D’en finir moi-même. La chose était tentante.
Avec quelque débris de verre, j’ai tranché
Ma gorge. D’un coup sec. Je n’avais pas flanché !

EN ROUTE… POUR QUÉBEC

Port d'attache de notre Histoire,
Passé et parler français,
Face aux Anglais, c'est méritoire,
Québec est un pays d'excès,
Une ville bien balancée,
Un univers,
Un bel essai, plein de succès,
Au cœur d'l'hiver.

Et, monde en mode transitoire,
Québec est comme un pont lancé
D'ici à l'ailleurs illusoire,
D'hier à demain, angoissé
De se savoir cerné, pressé,
Terre de vair,
Par un Canada peu doucet
Et moins divers.

Québec résiste sans forcer,
En mots, en vers,
Sans espoir mais sans se lasser,
Espace ouvert…

samedi 26 octobre 2013

vendredi 25 octobre 2013

HAÏKU… DERRIÈRE L’EUNUQUE

Certains sont suffisants à force d’insuffisances
et ne sont, souvent, compétents qu’en matière d’incompétence !

EN ROUTE… POUR L'EXTRÊME-ORIENT ?

Où est le Japon de mes rêves ?
Tokyo est un extrême-occident
Qui a perdu son attrait, sa sève
Et ce n'est pas par accident !
Entre folie et trépidant
La ville vibre,
Étouffée de gaz oxydants,
En équilibre.

La banalité lui est un glaive
Qui menace, c'est évident,
Ses caractères que relève
Un vieux paravent dissident
Ou un kimono se ridant,
Dans la rue, libre.
Il passe comme un incident
Petit calibre.

Est-il un Japon intimidant,
Gardant sa fibre,
Loin d'un progrès outrecuidant,
L'esprit félibre ?

Illustration : Élisa Satgé, printemps 2017

EN ROUTE POUR… LA TRISTESSE

Je vis dans un monde de lignes,
D'ombres noires et de tons beiges,
Un monde où je suis bien insigne,
Où, las, s'égrainent les arpèges
De la mélancolie qui neige
Sur mon esprit,
Où les regrets se font manège,
Qui que l'on prie.

Je vis dans un monde sans signe
D'espoir, sans lueur, sans cortège,…
Un monde dont je suis indigne
Où réfléchir est sortilège
Et penser un éternel piège
Où l'on est pris !
Oui rien cette chape n'allège,
Quoi que l'on prie.

Ma tête n'est qu'un florilège
De maux épris
D'une âme aux questions sacrilèges !
Un' piperie !

EN ROUTE POUR… LA GUERRE


Mon pays n'est pas un pays :
C'est la guerre. Oh oui, la guerre !
Depuis mon enfance trahie,
C'est ma vie qui ne varie guère,
Mon avenir, comme naguère,
Elle l'était
Pour mon père qui fut vulgaire
Soldat botté !

Au nom de ma terre envahie,
Je me bats, pour de meutrières,
Idées qui sont, chez vous, vieillies.
Pour de vrai, c'est pas la guéguerre
Tribale pour gens à œillères
Qui se battaient,
Sots enrôlés, pour des bruyères
Et des futaies !

Nous on n'est pas des va-t'en-guerre,
Sans nul étai,
Ballottés dans un’ poudrière,
Nous, Maputais !

mercredi 23 octobre 2013

HAÏKU LOTTE


L’hypersexualité mène à tout à condition de s’en sortir…
ou de tenir le bon bout !

EN ROUTE… POUR RIO


Accrochées à son pain de sucre,
Des maisons aux vies incertaines,
Près de là où règne le lucre,
Abritent des gens par vingtaines,
Vivant du crime, sans mitaine
Ni cœur, ni goût,
Pour la loi ni l'eau des fontaines,
Tout en bagout…

Protégés par le pain de sucre,
Vols, drogue et filles, par centaines !
Les gangs se la jouent, dans l'air mucre,
Genre mafia napolitaine :
La rue fait d'un chien un 'pitaine,
Sans nul dégoût,
Quand, avec les Samaritaine,
Dieu est grigou.

Tes valeurs, pour nous, sont lointaines :
Tout fait ragoût.
Et la police, si hautaine,
Est notre égout !

SEUL

N’compte que sur toi !
Quoique l’on te conte,
Que l’on te raconte
En quelque patois,
N’compte que sur toi,
Et toi seul !

N’compte que sur toi,
Sur tes doigts, ta tête,
Ton corps tout bête,…
Sois fort et matois
Même sous ton toit,
T’es tout seul !

N’compte que sur toi,
Ton esprit, ton âme,
Tes forces, ta flamme,…
Oui, c’est discourtois
Mais compte sur toi,
Et toi seul !

N’compte que sur toi,
N’aie ni Dieu, ni maître ;
L’ami se fait traître :
Même bien courtois,
C'n'est qu'un putois.
On vit seuls!

N’compte que sur toi
En groupe ou en couple
Sois-tu sec ou souple,
Objet de fatwa,…
Toujours compt’ sur toi,
Et toi seul !

N’compte que sur toi,
On naît solitaire,
Retourne à la terre
Seul, on vit pantois
N’comptant que sur soi,
Et soi seul !

ODE À GUEVARA

Aujourd’hui, où l’espoir est mort,
Se lèvera-t-il un autre homme,
Un mentor pour briser ces gnomes,
Nos silences et leurs mauvais sorts ?

On ressasse tes faits et dires,
Ta soif de liberté, d’égalité,
Ta bravoure sans fatuité,
Ernesto, reviens sans rien t’interdire !


On nous presse comme citrons
Puis on nous jette pour un rien, hors chaînes,
Donne-nous la force et la haine
De chasser qui nous dit étrons !

On ressasse tes faits et dires,
Ta soif de liberté, d’égalité,
Ta bravoure sans fatuité,
Ernesto, reviens pour qu’on fasse pas qu’dire !

Soulage-nous du baratin,
Fais fructifier notre colère :
Aide-nous nous à fuir la galère,
À reprendre en mains nos destins !

On ressasse tes faits et dires,
Ta soif de liberté, d’égalité,
Ta bravoure sans fatuité,
Ernesto, reviens : nous, on n’sait que maudire ! 

Il nous faut un nouveau héros,
On veut bien se lever, se battre,
Les combattre et mieux les abattre,
Mais guide nos pas, nos haros !

On ressasse tes faits et dires,
Ta soif de liberté, d’égalité,
Ta bravoure sans fatuité,
Ernesto, reviens sans rien t’interdire !

Grossis la vague des soumis
Qui veulent que ça change vite.
Elle sera, sous ta conduite,
Che, bien  pire qu’un tsunami !

lundi 21 octobre 2013

HAÏKU PIDON


Qui hésite fort peu résistera !

EN ROUTE POUR… POUR LE COUP DE TROP

Mon coup de pied ?… Un coup de tête !
Un coup pour rien ; un coup pourri.
Un qui n'valait pas le coup. Bête.
Un coup à se faire souris
Ou à finir aux oubliettes.
Un truc pas beau ni très honnête.
Un coup de con,
Qu'on fait comm' ça, quand on tempête,
Qu'on est bougon.

Mon coup de pied ?… Un coup d'arpète,
De rancœurs, de non-dits nourri.
Un coup qui ne fait pas recette,
Quand t'es sans vice et sans rouerie.
Un coup à finir sous l'herbette
Au trou sans liquette et chaussettes,
L'teint rubicond,
Parce qu'on est pas un' lavette
Mais un pauv' con !

Mon coup de pied à moi, la carpette,
Geste infécond,
Fait d'moi un dur pour les gazettes
Et les Ducon…

NON MAIS DES FOIS…


           Une fois n’est pas coutume, j’avoue tout : quand j’ai les foies ou mal au foie, j’ai la foi. La vraie. À chaque fois. Celle des charbonniers - pas celle des morues ! - d’autrefois. Parfois, de bonne foi… de celle qui se régénère et soulève des montagnes. Foi d’honnête homme goûtant fort au foie gras !
     Je vous interdit de ne pas prêter foi à ce que je dis, une fois pour toutes. Toutefois je vous comprends : plus d’une fois, je le confesse (Ah, Le joli mot !), maintes fois même, sur ce sujet j’étais de mauvaise foi aux yeux des amateurs de contes façon « Il était une fois… ». Oui, c’est impensable pour tous ceux qui croient à ma éniéme crise de foi et ont, à la fois, la voix sourde et la foi aveugle, à tel point qu’ils la déclarent, sous la foi du sermon, comme cela se ferait d’une maladie contagieuse voire honteuse.
     Mais, ma foi, c’étaient alors les premières et dernières fois - oui, les deux à la fois ! - car la foi que j’ai là, cette foi-là, quoique greffée sur le tard, sera la bonne même si je ne la répandrai pas… Ce serait gaspiller et risquer de la perdre, à nouveau !
      Homme ordinairement de peu de foi, je suis digne de foi pour tout le reste - donc pourquoi pas pour cela ? - quoiqu’on me dise sans foi ni loi, sans feu ni lieu. C’est faux, en toute bonne foi, le cachet de la poste en fait foi !

LA RECETTE POUR FAIRE BATTRE LE PAVÉ DÈS MATINES

Cycle historique
D'après la recette des tartelettes amandinesCyrano de Bergerac, Acte II


Février trent’ quatre a vu amants des reliques
Et factieux tenter un putsch avec leurs appuis ;
Ils voulaient renverser, non moins, la République. 
Paris résonna donc, ce matin-là, du bruit
Des souliers vernis, des escarpins, des bottines.


« Comment fait-on battre le pavé dès matines ?
Prenez, pour faire un fâcheux,
Bourgeois, vieux,…
Instillez-lui une frousse
- Tiens, le Rouge qui rugit -
Mettez-y
La haine du juif en douce ;
Ajoutez rumeurs et flans
- Complots, Plan
Ou histoires de mallettes -
D'un mot leste, asticotez
Députés,
Gouvernants sur la sellette
Et l’étranger qui meurtrit
La patrie.
Mettez-le en foul’ crétine ;
Agitez - hourras, fouchtras,… -
Il ira
Battr’ le pavé dès matines ! »

L’Assemblée plus que le pays fut en danger.
Pour ramener la paix, on allait s’arranger
Avec ces dérangés plutôt que de circonscrire
Un péril qui pourrait, demain, faire moins rire.

dimanche 20 octobre 2013

HAÏKU FOU RAIE


Si l’on peut prendre une bonne décision
pour de mauvaises raisons, l’inverse est-il possible ?

samedi 19 octobre 2013

HAÏKU PI RIGHT

Qui déprécie oppresse ;
qui méprise opprime.

JE TOURNE…

Librement inspiré de Lynda lemay

Je tourne et je chantourne
En mon pays d’Absurdie,
Mille pages qui contournent
Bien plus d’un sens interdit.

Alors ma plume s'agite
Et tant d’écrits qui sont cris,
Ou croix, se font crus, cogitent :
Pas un mot n’est un proscrit.

Là, je sème un son à fleur
De mes lignes, pour cueillir
Des couleurs, des douleurs,…
En vers aimant à feuillir.

 Je plante, ici, des strophes
Pour mieux moissonner des mots,
Des phrases qui apostrophent,
Des chansons pour les marmots,…

Je tourne et je chantourne
Engourdi ou bien hardi,
Mille pages qui contournent
Vos silences assourdis.

Je me creuse aussi des rides
Car mes sillons, c’est raison, 
Sont gravés en sol aride,
En prose, en rime, à foison,…

Je ne récolte qu’écueils
À tant noircir du papier ;
Point encore de recueil
Où je compterais mes pieds.

Pages acerbes, superbes,
Proverbes, fables, bons mots,…
J’ai mis mes épis en gerbes,
Pour vous seuls, en bon grimaud !

Je tourne et je chantourne
En mon pays d’Absurdie,
Mille pages qui contournent
Bien plus d’un sens interdit.

Le temps effeuille mes pages,
Les feuillette, chapitrant
L’auteur - ni titré, ni sage -
Avec un dédain frustrant.

Pourtant l’encre coule encor’
Aux vents de l’inspiration,
Pour que prenne vie et corps
Idée ou aspiration.

Avec le sang noir d’une encre
Qui ne connaît nul repos,
Ma plume court, jamais cancre,
Cent fautes dans l'à-propos.

Je tourne et je chantourne,
À finir abasourdi,
Mille pages qui contournent
Ce que d’ordinaire on dit.
Et je tourne et je retourne
Pour que ça tourne, retourne ;
Je contourne et je chantourne,
Ou détourne,…