Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 15 janvier 2019

HABITUÉE À FUIR…

Habituée à fuir mon temps
Dans la musique du silence,
Loin de l’ivresse de vos instants,
Ma plume, se met à poil, balance
De mon hier à votre aujourd’hui,
Au long des jours comme au creux des nuits.

Je me livre et m’avoue alors du bout des lèvres 
Mais du bon du cœur, ce jusqu’à ce que mes maux
Soient recrus d’être ancrés et que, las, je me sèvre
D’avoir emprisonné derrière les barreaux des mots
Mes pensées vagabondes, mes idées clochardes
Qui mendient tant l’oubli qu’elles en cauchemardent.

Il faut donc offrir cet abcès aux nues
Car il n’y a plus de place pour le rêve, 
La mer troublée de mon esprit mouvant,
De songes sages en espoirs défunts,
Joue à l’océan déchaîné, béant
Abîme ou vague à l’écumeux parfum,
Livré aux vents de sensations brèves,
Aussi vite envolées que venues.

C’est donc saignée de mots qui soulage
Sans guérir écornes et tourments,
Qui crève l’aposthume et assouage
Un cœur venu gros sur le moment
De souffrance froissée qui entête
Et de remous mourants qui étêtent.

Je vous l’avoue ici, en pareils prédicaments
Qui me clouent au sol, là, et mes ailes oxydent,
Il n’est point de plus souverain médicament,
Utile sursis seulement, soyons lucide,
Car, dépiécça promise, la rémission
Est toujours remise. Telle est ma passion.

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