Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 31 janvier 2024

HAÏKU DE PHRASES CREUSES

Le bon orateur est celui qui convainc qu’il vous parle non qu’il discourt !

L’ASTUCE DES BROCHETS

Petite fable affable

N’ayant ni nasse ni hameçon
Un brochet maladroit faisait maigre
Dans son grand étang où, sans façon,
Il était la risée de la pègre
De poiscailles qui y nageait
Et, par trop, le faisait enrager.

Dépit, il alla trouver son père
Qui, caché en rocher, lui mangeait
Encor’ tout son saoul plus vif qu’épeire
Malgré les ans qui l’avaient effrangé.
Ah ça, nul ne lui faisait la nique
Et son ombre semait la panique !…
La paternel, après moqueries
D’usage, expliqua, las, sa technique
À ce béjaune, dont nul ne rit
Désormais au sein de la pratique
De son trou d’eau, tant il a forci
De gober là, d’avaler  ici…

Depuis, par ces eaux, il est adage
Qu’enseignent vite à tout alevin 
Les rares poissons devenus sages
Échappant à qui ne sort plus ne vain :
« Fuis au loin qui rend boueuse l'onde
Pour qu’elle te paraisse plus profonde ! »

mardi 30 janvier 2024

lundi 29 janvier 2024

HAÏKU D’ENCRE

J’ai laissé bien des plumes à tant écrire, mais ça en valait la penne.

JOUR FERIÉ

Notre temps tout d’immédiat et tout d’’éphémère,
Aujourd’hui, nous fait dans la célébration
De celui où la Patrie fut une mère
Qui disait à ses enfants, avec passion :
« Mon fils, courage, va donc te battre !
Un autre toi-même il faut abattre,
Un vil voisin qui m’est ennemi
De toujours ou celui d’un ami
D’un jour, un frappé, un idolâtre,…

Mon fils, allons, il te faut tuer
- Sinon tu seras banni, hué,… -
Un qui aurait pu être ton frère,
Un de tes pareils, un pauvre hère,
Sur lequel il te faut te ruer… »

Notre temps vit dans une paix prospère,
Commémore un âge de feu au grand air ;
Celui où le pays était comme un père
Qui disait à ses enfants : « Sois fort ! Rends-moi fier,
 Petit !… Même si, demain, j’en pleure
Parce qu’on m’dit, là, qu’en sonne l’heure :
‘Faut que tu y ailles et, là, que tu tues
- Point d'autre qualité, de vertu,… -
Même si pour ça, ‘faut que tu meures.

Pas d’autre issue : don’-toi en pâture !
‘Faut éviter la déconfiture !
Tiens jusqu’à c’qu’un vil bout de fer
'Fasse de toi qu’un simple tas de chair…
Seule fin d’ces tragiques aventures.  »

dimanche 28 janvier 2024

HAÏKU DE VERBES

La vie n’est pas une guerre intime entre « être » et « avoir » mais un combat permanent entre « subir » et « devenir ».

samedi 27 janvier 2024

HAÏKU DE DONS

L’âme promet, l’esprit oublie et le cœur excuse.

L’ÂNE & LE CHEVAL

Petite fable affable

« D’un âne on ne fera, non jamais, un cheval
 De course ! Hélas, l’Ami… ne le prend pas à mal. »
Dit un destrier qu’on a logé à l’étable
Auprès d’un baudet à l’allure pitoyable.

Le bourricot goûtant fort peu à ces propos
Qui viennent l’attaquer à l’heure du repos
Lève le museau et à ce coursier réplique 
« Sans qu’on ne tombe de tes lèvres une supplique,
Porterais-tu, “l’Ami”, les quarante kilos
De mon barda, sur ton dos, par monts ou par vaux ?

Puis il ajoute, un brin machiavélique,
Ou tirerais-tu un wagon par la pampa,
Du levant au couchant, allant pas après pas ?
S’il te prend quelque envie un peu plus bucolique,
Tracterais-tu quatre-vingt kilos de charrue
Dans un champ prou pentu jusqu’au jour disparu ?
Tu vois, "l’Ami", je te plains : d’un cheval de course 
On ne fera au grand jamais un âne hélas.

Beauté, vitesse,… ne sont d’aucune ressource
Quand a besoin de l’endurance d’Atlas ! »

jeudi 25 janvier 2024

UN P’TIT HAÏKU VIT’FAIT

L’enfance vit d’accès de paresse, la jeunesse d’excès de vitesse.

LA POÉSIE

« Métier d’auteur, métier d’oseur » 
(Pierre Augustin Caron de Beaumarchais)

La poésie l’Ami c’est la vie
Voie proposée à tous et à l’envi
Une voix qui court et chante le monde
Qui souvent bien des cuirasses émonde
Et des années noires déasservit

C’est une main douce qui dénuage
Les ciels gris ou désembrume notre âge
Née du néant elle pleut de soleil
Ou bien rayonne de pluie sans pareil
C’est un moment de joie qui se partage

Elle est un rêve dans la rude nuit
L'étoile qui brille malgré l’ennui
C’est un toujours droit fier et rebelle
C’est un jamais qui s’est fait la belle
Qui ne plie pas devant le temps qui fuit

La poésie dit nos jours et nos heures
Elle rit elle chante et elle pleure
C’est beaucoup de toi c’est un peu de moi
En sentiments sensations ou émois
Qui affleurent parfois ou qui nous effleurent

Alors lit-la et surtout promeut-la
C’est le seul recours des êtres las
Qu'elle soit lilas qu'elle soit ronce
C’est un secours un facteur de réponses
Qui ne trahit mie ni ici ni là

mardi 23 janvier 2024

HAÏKU DE JEU DE MAUX

Comment peut-on croire qu'un Black Friday offre un plus beau White Christmas ?

LES DEUX BOUCS

Petite fable affable

Deux vieux boucs, là, pâturent ensemble.
L’un semble porter le lourd bât
De ses années à ce qu’il semble ;
L’autre, pas plus âgé, non pas.
Il marche souple encore, alerte
Et va, pied sûr et oeil moqueur,
Quand le premier par l’herbe verte
Se traîne, tête lourde et gros cœur.

Une brebis, de pré voisine,
Dit au plus pimpant, toujours gai :
« Eh, on voit qu’à la même cuisine
Z’avez pas goûté, ni vagué,
Ma foi, par les mêmes herbages ?

- Que dis-tu, c’est mon jumeau !
Et, sûr, vivons tout en partage
Depuis l’enfance et ses doux maux.
Mais lui regrette et, pis, rumine
Son passé, qui lui est fardeau,
Quand moi, en cette bonne mine,
Je picore tout, qui m'est un cadeau.
La nostalgie vous fait vie en rose
Mais peut la faire hélas morose ! »

lundi 22 janvier 2024

HAÏKU RÉCURRENT

Le premier jour de l’année on prend de bonnes résolutions que l’on ne tiendra pas et on offre de bons vœux que le lendemain démentira aussitôt !

dimanche 21 janvier 2024

HAÏKU OXYMORESQUE… AVEC DEUX GLAÇONS !

On n’apprécie nos avancées qu’avec un peu de recul !

FIN DE JOURNÉE

Désolé mais ces fleurs sont mes seules compagnes.
Le fond de l’air est frais. Je sais, ça fait longtemps
Qu’hélas, pour vous voir, je n’ai quitté mes montagnes.
Trop d’obligations, de travail. Jamais le temps.

Pas de bise aujourd’hui. C’est un geste insensé,
Par les temps qui courent… et ces épidémies.
Causer du passé proche, dire mes pensées
M’occupera prou. Et, jà, le jour s’anémie.

Je vous fais, sans envie, un brin de toilette.
Le temps vorace qui aime à tout engloutir
Ne vous épargne pas, ni la bise aigrelette.
Le noir se fait  partout. Il me faut repartir.

La route est longue jusqu’à vous. ‘Faut trois plombes…
Me faut là, ravaler mes pleurs, au fond du cœur
En songeant à revenir, quitter votre tombe
Où se défeuilleront, seules, ces quelques fleurs…

samedi 20 janvier 2024

vendredi 19 janvier 2024

BIEN MAL HAÏKU

Maux en souffrance sont-ils pires que mots de souffrance ?

L’AGNEAU & LE BÉLIER

Petite fable affable

Le moutard d’un mouton bien fort riait
D’un bélier prou décrépit qui le priait
D’aller persifler plus loin, ce jeune âne.
« “Âne” ?… Hélas, ta vue ne va pas mieux
Que ton pas, ta tête et ton corps, le Vieux :
Tu as tout de ces déchets qu'on condamne
À visiter le Maître équarrisseur !
Mais comment donc peut-on tomber, grand-père, 
Si bas dans une ferme aussi prospère ? »
Ajouta, fort méchamment, le gausseur.

Alors cet Ancien, fit, la voix lassée :
« Celui qui n’a pas encor’ traversé
Ne doit jamais moquer, Tête de pioche,
Qui s’est noyé… Que sait, du fleuve, un mioche ?! »

mercredi 17 janvier 2024

MAL HAÏKU

Les phrases creuses s’adressent à des esprits vides.

L’OMBRE DANS LA NUIT

La plaine s’épuise sous le pas de cette ombre.
Ignorant d’où il vient, las, dans cette pénombre.
Fuyant le crépuscule, il n’est pas certain
D’aller vers une aube, d’arriver au tain
D’une aurore fanant enfin l’éternelle
Nuit qu’est sa vie d’errant qui, là, se fait la belle.
Lui, le migrant rebelle aux récurrents malheurs,
À la fatalité voué, il est douleurs,…

La plaine déchire fort le pied de cette ombre,
Car ce sont pierres que les profiteurs sans nombre,
Des passeurs aux escrocs, des mafieux aux voleurs,…
Viendra la mer qui lui offrira ses couleurs,
Ses espoirs, même si d’égoïstes libelles
Voudraient qu’elle lui soit mort, la disent poubelle,
Veulent des frontières comme murs de fortin
Face à l’exploité, au dépouillé importun.

lundi 15 janvier 2024

FAIBLE HAÏKU

Il y a plus de solidarité dans la haine que de fraternité dans l’amour.

L’HIRONDELLE

Petite fable affable

À l’heure où le grand froid tentaculait
Au boréal hémisphère acculé,
Nous revint au ciel une belle hirondelle
Se jouant du vent à tire d’ailes.

Lassée d’entendre dire ici ou là
Qu’une de ss sœurs, vrai !, ne faisait pas
Le printemps, notre toute jeune oiselle
Voulait prouver à tous, l’oeil noir rebelle,
Le contraire et toute seule, annoncer
Le retour d'une Flore qui pionçait
Et par là de Borée, la fin de règne.
Mais ce dernier est pire qu'une teigne.

Aussi, et frimas et gel eurent tôt 
Fait de lui geler le bec et, bientôt,
Dans le silence d’une nuit de neige,
Elle mourut, noyée sous un manège
De flocons, indifférents au discours
De celle qui voulait qu’ils fassent court.

Quand, enfin, survint l’heure de Zéphyre,
On avait oublié, de tes longtemps,
Qu’une belle voulut hâter l’empire
Des beaux jours et, puis surtout, du bon temps.

Il n’est jamais bon d’être le premier 
À annoncer au monde quelque chose,
Bonne nouvelle ou bien écho morose :
On finit anémié ou… fumier.

samedi 13 janvier 2024

HAÏKU AU JUGÉ

On condamne volontiers ce et ceux que l’on n’est pas en droit ni en capacité de juger !

QUAND L’HIVER QUI TRIMARDE S’ATTARDE

Sur une photo de M.-Y. Custeau (11 décembre 2023) 

La ville fendarde parait campagnarde
Quand, par mégarde, de grand blanc elle farde
Hardes criardes et puis braillardes guimbardes ;
Il donne à la gaillarde un air de vieillarde
En perruquant ses mansardes où l’on lézarde.

Les rues plus vivables, un peu moins jobardes,
Baissent la garde et soudain s’acagnardent,
Hagardes, à l’heure où la neige s’y hasarde.
La cité babillarde se fait flemmarde
Quand on musarde ou qu’on va à la moutarde.

Ainsi notre flambarde se fait ringarde.
Oui, cette furibarde devient geignarde,
Étouffant voix bavardes tout en brocardes :
Elles sont moins vachardes, plus rondouillardes,
Depuis qu’ont fuit les bancs d’outardes pleurardes.

Elle se fera moins blafarde et cafarde
Aussi, quand Phœbus dardera ses échardes
Paillardes pour pailleter l’ivoire carde,
Vétillarde sur ses grands airs qu’elle garde,
Braillarde à souhaits et, tout à son gré, fêtarde.



jeudi 11 janvier 2024

HAÏKU D’AIGUILLE

À trop filer de mauvais coton en piètre compagnie on finit dans le linceul !

LE POUSSIN À LA POULE

Petite fable affable
d’après une anecdote de B. de B;

Ce poussin, toujours tout excité, agace
En sa basse-cour, bêtes de toutes races,
Car il n’est que bêtises, excentricités
Et par la voix comme par le geste.
Ce foutriquet-là n’est jamais en reste
D'une sottise ou d'une débilité !

Il faut donc agir pour que ce béjaune
N'exaspère plus la volaillère faune.

Aussi le coq s'en va trouver sa maman.
C'est une gobeuse d'air et de froment,
Cette mère. Il trouve, au nid, notre pécore
Couvant… un fer à cheval tout rouillé !
Chanteclerc en eut l'esprit tout brouillé ;
De telles gens, hélas, qu'espérer encore.

L’œuf fêlé l’est souvent moins, Dieu m’est témoin,
Que les sagouins qui devraient en prendre soin !

mardi 9 janvier 2024

HAÏKU PARADOXAL

Le bonheur est dans l’instant alors qu’on l’espère moments.

LA FUTAIE EFFEUILLÉE

À travers la brume dont le blanc s’effiloche
Rougit soudain un soleil qui semble tout proche.
Bientôt il brillera mais sans brûler plus fort.
Et dans la blonde lumière dont il arrose
Cette nature, il fait l’air frais palpable et rose.

D’averses de feuilles battu, le bois s’endort
Sur un lit épais de cuivre, de rouille et d’or.
Mon pas y vadrouille et, souvent, s’y embrouillent
Mes idées quand accourt ce confus point du jour
Pour animer un peu le sylvestre séjour.

Pour accueillir l’hiver, les branches se dépouillent.
À cette nudité Borée cherchera pouilles
De ses mortels baisers en bises sans amour
Qui, déjà, s’accrochent aux troncs nus et aux roches
Alors qu’assourdi, au loin, me vient un son de cloche.

dimanche 7 janvier 2024

HAÏKU EN ORDRE

C’est parce que je suis un homme rangé que seuls mes propos sont déplacés.

POINT DU JOUR

D’après une photo de Marc-Yvan Custeau, 22 Octobre 2022

Un soleil, orbe aux contours fantomatiques,
Peine fort à dissiper la nuit.
Les lueurs de son aura énigmatique
Blanchissent une obscurité qui fuit.

Diaphanes sont les nues fondues et blafardes.
Ce ciel fumeux et lymphatique cossarde,
Incertain et cristallin, comme endormi…

Les ombres froides, la pénombre lunatique,
Faiblement, dans l’éther vaporeux, 
S'abandonnent. Un petit jour extatique
Point dans cette brume au blanc poreux.

Mon pas se hasarde et ma vie musarde
Dans ce linceul laiteux que rien ne lézarde,
Aube embuée encor' toute en prud'homie.



vendredi 5 janvier 2024

HAÏKU SERRÉ

Il faut avoir les idées larges quand on est confronté à un esprit étroit !

AU BOIS DE L’ÉTANG

Petite fable affable

À l’heure où le vent griffe les rochers
Et fouette le ventre rebondi des nuages,
Notre forêt, à la vie accrochée,
Voit folâtrer ses âmes de tout poids, de tout âge.
Parmi elles, profitant de tous, jamais 
Content de personne, un écureuil radote
Dans la futaie contre le souverain de la charmaie.
Notre empanaché rêve que ce roi le dote
D’un titre ou d’une rente car hôte des sommets…

Ce chevalier d’industrie se voit donc illustre,
Lui qui vit d’expédients, de l’air du temps,
Lent à la parole et prompt à l’action mais sans lustre
On naît noble, hélas !, au bois de l’étang
Ne le devient pas par décret le premier rustre !

Un matin où s’ouvraient les portes de sang 
De l’aurore, le bougon empli de cette aisance
Que donne morgue et ressentiment, suffisant
À force d’insuffisances, se trouve en présence
Du roi, vieux daim élimé. Sûr de sa valeur,
Il lui dit ses quatre vérités mais le monarque
Fit : « Quand je donne place, octroie faveur
Ou distingue courtisan, bon roi, je remarque
Que je fais un ingrat… et cent grogneurs ! 

Rien ne sert d’élever qui ne sert que soi-même
Et quémandeurs et égotiques sont lie, non crème ! »

mercredi 3 janvier 2024

HAÏKU DEMI-SEL

Que dire de l’Index du Tribunal du Saint-Office ?
Je saurais bien, du majeur, lui dire le fond de ma pensée !

PETITE PLUIE D’ÉTÉ

Par la croisée entrouverte j’entends,
À petit peu, à petits pas, la pluie qui tombe
Sur le val desséché et sur la combe.
Je sens la feuille qui aux gouttes tend
Ses nervures assoiffées, verdit sa sève
D’un sang neuf et vers le ciel se relève.

Cette ondée éveille, tout doucement,
Le gravier qui crépite. Elle habille de perles
L’herbe et des sons mats et creux le vide des gerles.
Le vieux jardin n’est que frémissements
Et chuchotis ; il revient à la vie, tressaille
À nouveau de mille envies jusque dans ses broussailles.

lundi 1 janvier 2024

OSEZ L’HAÏKU

La Vérité est une catin qui se donne à qui la cherche… et lui fait croire qu’il est le seul à la posséder.

LE JEUNE VOYAGEUR & LE VIEUX PÂTRE

Petite fable affable

« Ami ! fit le trimardeur hélant le berger,
Quel temps fera-t-il ce jour, dis ? Suis-je en danger
De me mouiller le poil ou bien ma tête
Cuira-t-elle au soleil qui tant entête ?

- Il fera la sorte de temps que j’aime bien.
Dit notre pasteur sans quitter de l’œil son bien.

- C’est-à-dire ? Insista le fils des routes
Et des chemins creux, l’esprit en déroute.

- Ne pouvant, las, toujours avoir ce que je veux
J’aime ce qui m’est donné et ne puis, verveux,
Changer. C’est là une bonne sagesse,
Non résignation ou fruste étroitesse. »

Puisque c'est de saison, et pas sans raison(s), saluons l'année qui ouvre sans façon les portes de sa maison…