Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 23 octobre 2016

LE SIMIESQUE SYCOPHANTE

Petite fable affable

Un babouin ayant la peau lisse au cul
Comme l’a le plus simple voleur d’écus
- Engeance plutôt rare sous ses tropiques -
Jalousait son prochain, cocu ou vaincu,
Et mouchardait à tous vents par quelque pique
Blessante ou de vexantes allusions.
Lassés de son jeu, les siens lui tombèrent
Un beau matin sur le dos comme naguère
La petite vérole, dérision !,
S’abattait sur le bas clergé de l’Europe.
Dieu avait alors l’humour misanthrope !

Notre singe a l’esprit qui vole si bas,
La chose avérée, ne méritant pas débat,
Qu’il mettrait à mal toute termitière,
Même la plus humble, érigée ici-bas.
Aussi se plaint-il à la terre entière
En commençant par son débonnaire roi
Qui fut, jadis, victime de cette langue
Bien pendue qui traîne au sol et fait fangue.
Il lui répond raide comme une paroi :
« Pourquoi vouloir des autres bonté profuse
Qu’à leur accorder toujours on se refuse ! »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire