Les feuilles du bocage frissonnent d’aise
Au chant de ses oiseaux que l’ombre bienaise
Et protège, sans rime mais avec raison,
Des semailles et autres labours de saison.
Mille fleurs des champs avec le vent bataillent,
Heureuses que l'Homme n’ait pas mis ses tailles
Jusque dans ses prés qu’un jour les fauchaisons
Rendront plus ras que pailles après cueillaison.
Les blés encore verts et le blond des seigles
Accueillent le chant des grives et le cri de l’aigle
Qui échotent aux sillons, fleurissent aux maisons
En bouquets de rêves à venir sous feuillaison.
Ainsi les vies simples et tranquilles qui plaisent
Vont, sans plus de souci et sans grand malaise,
Du temps des floraisons et des feuillaisons
À celui des venaisons et salaisons.
Ainsi passèrent les jours des payeurs de taille,
Sans luxe mais sans misère ni chamaille ;
Où des joies, de couvaisons en cuvaisons,
Remplaçaient le bonheur, folle déraison…
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