Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 8 mars 2014

PRINTEMPS FLEURI

  Au pré, quand vient le temps du printemps, fleurs bleues et papillons communient et se communiquent, en faveurs, en saveurs, jusqu’à ce qu’un rien, n’était l’été, ne les sépale. Malgré les limaces baveuses, dans des tons indigo, carmin et bruns qui s’étonnent jusqu’à l’automne, de ne pas détonner, dans des formes que déforment des couleurs sans douleurs, l’amour au pré est auprès de rus qui murmurent à nouveau. En cercles ou en lignes, en vol ou fort sage, la terre bourgeonne d’ombres carmin sous la sombre ramée qui embourbe les nues nues de dentelles en ailes d’azur verdoyantes. Le beau mai embaumé s’enrichit d’indigo, d’amarante et de sienne en touches corail, en couches bleutées, là où le soleil tente de teinter ciel et sol, herbe et arbre.
  Au printemps qui vous vient quand l’hiver va, on voit la vie dans la délicatesse de pétales que le sang, comme vin pas vain, ravive à vue, dans la merveille du vermeil qui, on le sent dans le vitrail d’un feuillage encore inabouti, réveillant et teintant les feuilles, donnant bonne étamine à chacun, à chacune. Ce bon temps est le plus beau de l’année, la sève montant dans les tiges, la rosée perlant sur les pelouses. Pistil durer ainsi, faisant déraisonner des saisons assaisonnées aux sentiments les plus doux… et les plus fous !

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