Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 9 octobre 2017

LES CORVIDÉS

Petite fable affable en version alternative
aux « Cordivés auprès d’un corps vidé »


Une carne corneille et un jeune corbeau
Se chicanaient sans fin à propos d’un turbot
Que chacun des deux disait avoir vu, à terre,
Le premier. Il n’y avait rien à faire
Pour départager nos bagarreurs portant beau.

La vieille attaqua, dès l’abord - peur, menace,
Quolibets,… - faisait feu de tout, des plus tenaces
Quand le jeunot, lui, alternait, franc du bec,
Raison, arguments en répartie,… d’un ton sec
En passes adroites. Répétées. Jamais lasses.

En un quart d’heure, des plus calmes, il se fit fort
De retourner l’autre, tout suant sous l’effort,
À qui échappa le morceau dans un maudire.
Ceci fit ricaner l’oiseau et beaucoup dire
Dans les bois où l’on aime à causer haut, fort,
Sur l’inattendu de cet échec, car le déboire
Arrive aux jeunes face aux vieux, c’est notoire :
L’Expérience aide à les ridiculiser !
On n’a pas besoin d’un autre pour s’enliser,
C’est là la leçon de cette petite histoire !

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