Petite fable affable
Un feu de camp mourant, mais pétillant encore
Se mire en la mare dont, ce soir, il décore
Le rives nues et où il brille d’un éclat
Rare en ces lieux perdus où ne gîte pas un rat.
Soudain, hélas, un vent de vanité l’attise :
« Me voilà réchauffant jusqu’à la forte brise…
Que je suis fort et que je suis grand, Mon Dieu !
J’éclaire plus que la lune pendue aux cieux ;
Mon éclat rougeoyant éclipse les étoiles ;
J’éblouis la nuit dont je vainc le sombre voile,… »
Alors qu’il grésillait ces bons mots, il s'éteint
Sans avoir compris, lui, comme hélas, maints pantins
Que la moindre lueur d’une bonne fortune
Rend important un fat qui, très vite, importune.
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