Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 03 novembre 2025
Emportée enfin, la nuit partie sans retour,
Laisse le ciel, sur des flots au flambant sillage
Dans un instant ardent valant tous les toujours,
Aborder nos rivages.
L’empyrée déchiré se cherche un nouveau port
Dans la rivière qui rougit des avances
Éblouissantes du matin tout en transports,
En éclats de jouvence,…
Ce miroir troublé d’un éphémère troublant,
Dont l’onde se ride là où l’aube se mire,
Avive la lumière le jour né, tremblant,
Là les nues s’admirent.
Aussi éclatante que brève, l’aurore est d’or
Et puis de flammes l’air comme l’eau elle embrase
Faisant des rêves et sommeils profonds, chers trésors,
À la parfin, table rase.
Tout s’allume, jusqu’au lointain
Qui resplendit dans l’éther léger comme plume
Puis s’estompe le point d’incandescence atteint,
Ce jusqu’à fleur d’écume.
Le temps suspend là son vol pour un bref moment,
Lui qui court son cours et, sans fin, son fil dévide,
Fuyant on ne sait quoi, on ne sait qui, dément
Comme une tête vide.
La beauté se dissipe comme fait parfois l’ennui,
Lentement s’adoucit. S’éteint. Enfin s’efface,
Tel un parfums qui embaume pourtant s’enfuit,
Laissant traces tenaces.

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