Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 3 juin 2016

DEVISONS GAIEMENT…

Au fronton des mairies,
Par neige ou canicule,
L’orgueil de la Patrie
Sur l’avenir spécule.

La valeur première et, de toutes, la mère,

Ici, c’est LIBERTÉ.
Bien qu’elle soit parfois une pilule amère
Etranglant sans bonté
Ridicule utopiste et pauvre Populaire,
Trop "riens” pour goûter
Et jouir de celle qui leur reste chimère…

Au fronton des mairies,

De l’aube au crépuscule,
En mots se véhicule,
L’orgueil de la Patrie.

ÉGALITÉ, sa fille,

Gagne à être connue mais vit, désormais, nue,
Abandonnée aux grilles
Lamées d’or du profit, principe bienvenu.
Injustice se vrille,
Tournant autour de sa vie de trotte-menu
Exclue de sa coquille.

Au fronton des mairies,

À l’heure où il recule,
S’affiche, en ridicule,
L’orgueil de la Patrie.

Famille je vous ai mais, hélas, on voisine

Rarement maintenant avec ses cousines :
Adieu FRATERNITÉ,
Ternie par obscurs calculs et triste cuisine.
Elle est partie, ailleurs, en grosse limousine :
Race, communauté
Nationale,… font vendre des magazines ;
Intégrismes, peurs et ghettos qui muezzinent
Touchent ville et cités ;
Exclus et marginaux squattent d’ex-usines…

Au fronton des mairies,

Par neige ou canicule,
L’oubli de la patrie
S’affirme en majuscules.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire