Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 17 juin 2016

ET PUIS PARUT LE PAON…

Petite fable affable

Le poulailler est gagné
Par la nostalgie. On pense
Chez les oies, jabot et panse,
Qu’avant les enfants daignaient
Les saluer. « Politesse
Est, aujourd’hui, mort-née ! »

Le coq qui est leur altesse
reprend : « Tête couronnée
Ou pas, ici, plus personne
Ne respecte son voisin !

- On parle comme on klaxonne !
Fit une canne zinzin.

- On vous  marche sur les pattes,
Dit une poule chagrin,
Puis on se carapate…

- Ou on vous gratte le grain
Sans faire excuse !
Rajoute un gros dindon.

- D’un regard on vous récuse !

- Les gros mots, chez ces lardons,
Ponctuent paroles et phrases !

- Et il ne savent tenir
Leur langue ! fait Jars qui jase
Sans jamais se retenir.

- Ni leur parole, Ma Poule ! »
Jette une mal élevée
De la poulaille ; une maboule
Qu’est bagarreuse énervée.

« Ils sont argot et ragots !

- Ni pardon, ni merci, ni merde :
Il y a des coups d’ergot,
S’écrie le coq, qui se perdent ! »

Et puis parut le paon
Qui fait à qui se répand :
« Pauvres mangeuses de thècles,
Vous criez que le siècle
Change alors que ce n’est que vous
Qui changez, qu’on vous l’avoue !
C’est votre progéniture
Que vos bons mots dénaturent
Et qui les a éduqués,
Volaille mal embuquée ? »

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