Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 3 avril 2022

VOLONTAIRE AVEU

Petite fable affable

« Rude école, Mon Aimée, que la forêt,
Toute en trappes et traits, en pièges et rêts…
Le mariage, crois-moi, est bien pire ! »
Disait à une hase sous son empire
Un coureur de guerêts, jouant les galants.

« Qu’est-ce à dire, serais-tu malévolent
À mon endroit ?!… Ne serais-je que passade
Ou caprice pour toi ?… Quelque tocade ? »

Mais qui tant traqua larrones et larcins
Pour fugaces amours et maigres butins,
Veut rassurer celle qui, matin de brume
Lui tapa dans l’œil, qu’en douce, il se rinçait
À la reluquer longtemps, au risque d’un rhume
De rosée, embusqué dans une houssaie.
Lui qui s’en battait l’œil des serments, plus volage
Qu’un oiseau, ce vil voleur de pucelage
Se renia et promit des “Pour toujours !”
À la belle, plus qu’il n’y a d’heures en jour.

« Oh non, Ma Beauté, ce que je veux te dire
C’est que tu as aimé en moi, sans te dédire,
C’était le meilleur de mes vertes années
Mais apprécieras-tu, lorsqu’elles seront fanées,
Mes défauts et mes erreurs… ou mes faiblesses :
Même au granit, le temps ôte sa noblesse ! »

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