Petite fable affable
Lièvre ayant besogné en sa hase compagne,
S’en trouva fort guilleret et rasséréné,
Aussi ne tremble-t-il quand, en rase campagne,
Il croise compère Renard, prédateur né.
Notre oreillard, d’un ton goguenard, fanfaronne :
« Conviens que je l’emporte en ce monde de fous
Quand il faut fuir l’ombre des tiens qui prou larronnent
Ou les vains chasseurs quand je braconne leurs choux !
Nul n’est plus rapide : tous les vents sur leurs ailes
Peuvent à grand peine, hélas pour eux, m’être rivaux ! »
Le renard lui répond : « Qui pourrait, Sauterelle,
Te battre en vitesse par nos monts ou nos vaux ?
Mais si fuir le danger est belle et bonne affaire,
Savoir l’éviter, crois-moi, est le mieux à faire ! »
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