Petite fable affable d’après
Le Serpent à plusieurs têtes de Ch. Perrault
Deux Serpents, en un temps d’un autre âge,
L’un à plusieurs têtes, l’autre à plusieurs queues,
Disputaient de leurs propres avantages.
Cette discussion tournait au belliqueux
Quand survint danger à grand tapage.
Nos débatteurs s’en furent comme ils pouvaient :
Celui à plusieurs queues, par la broussaille
Et les buissons fila comme un vil orvet,
Car ses appendices suivaient, vaille
Que vaille, sa tête. L’autre, à sauver
Les siennes, peina, car l’une par rocailles
Voulait aller quand l’autre trouvait
Que les bois étaient mieux ; « Mais quelles bleusailles !
La rivière, là, nous préservera
Bien mieux ! » Fit la troisième. Et ainsi de suite.
Chacune ayant un avis, adieu-va !,
Il fut vite trop tard pour prendre la fuite…
N’ois pas trop de conseils différents
Si tu hais l’échec désespérant.
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