Petite fable affable
Un pigeon, l’aile basse, se traînait
Sur le bitume et semblait peiner
À trouver une raison de vivre
Comme il se disait dans les beaux livres.
Un chat l’approche sans qu’il ne s’effraie :
« Eh dis donc, Ramier, tu prends des risques !
Si j’avais voulu… et même d’un trait…
- Qu’importe, l’Ami, mon odalisque
Ma mie et ma fidèle n’est plus.
- Et tu n’as pas peur qu’une automobile
Ou… matou que faim ne fait plus joufflu,
Ne te fasse mourir, Volubile ?
- Bah !… Si ce n’est l’un d’eux, la douleur
Se chargera de ma vie sans valeur.
- Alors, si c’est pour rendre service ! »
Le chat le croqua, bon apôtre,
En pensant, est-ce vraiment du vice,
“Malheur de l’un fait bonheur de l’autre”.
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