J’erre au hasard de la fin du jour,
Pour y cueillir quelques mots d’amour
De ceux que les oiseaux mettent en trilles
Et puis les vignes vierges en leurs vrilles
Sur les versants vermoulus, mouillés
Des bâtisses par le temps oubliées.
C’est à cette heure que la lumière
Décroit et que montent les prières.
Lors, des vers luisants, sous couvert d’ombres,
Braises, scintillent dans la pénombre.
Le vent les fait sans fin tressaillir,
Avant de les emporter sans faillir
Vers le lointain sur ses grandes ailes,
Par-delà les roseaux, les javelles,
Pour ces archipels fous, noirs et gris,
De nuages entassés comme débris.
Puis la mer d’huile n’est plus que lacs
De lueurs, bruits de sacs et ressacs.
Car la nuit a hissé sa grand’voile.
Fleurissent au ciel de timides étoiles
Que la feuillée pudique ensevelit,
Mais qui, au loin de vos hallalis,
Font reluire les toits de manoirs
Ou inondent d’un noir de sépulcre
L’horizon noyé d’ombres mucres.
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