Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 21 octobre 2019

LES OISEAUX & LE CACTUS

Petite fable affable d’après K. Usbek

Dans un grand désert aride des Amériques,
Perchés sur un très gros candélabre, un cactus,
Trois oiseaux déblatèrent, fort catégoriques
Dans leurs vains propos provoquant quelque rictus.

L’aigle dit : « Ces grandes cactées tout en épines
Dures comme du fer sont de vrais repoussoirs ;
Difficile de s’y poser. Et l’aubépine
Est plus utile quand là survient le soir.

- Il n’a, enchaîne le troglodyte, ni feuilles
Ni branches pour y faire un bon nid douillet
Et couver sa nichée, un de ceux qui accueillent
Ces belles amours qui nous font tant frétiller.

- Et ces bras en l’air, rajoute alors la chouette,
Sont si disgracieux : peu d’ombre, pas de baie,…
Ce ne sont que de désolantes silhouettes
De terres désolées méritant quolibets ! »

Alors leur perchoir prend à son tour la parole :
« Permettez, bien chers hôtes, vous qui mangez
Mes fruits et buvez ma chair, m’êtes une vérole
En trouant souvent mon bon tronc pour y loger
De vous trouver à mon endroit tout d’ingratitude
Ce serait une bien banale habitude
Si vous n’étiez de ces vils gâtés-pourris
Qui vont crachant dans la main qui, là, les nourrit ! »

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