Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 21 mai 2020

VOILÀ JUSTEMENT COMME ON ÉCRIT L’HISTOIRE…

Petite fable affable

Aucun chemin de fleurs ne mène à la gloire
Prétendait, en son bon temps, le Maitre Jean.
Un gros zébu ayant l’esprit en bouilloire,
Voulut régner en son pays sur force gens
Ayant connu maints malheurs, et plus qu’Hécube,
Non par la force mais plutôt par l’esprit.

S’il vivait au pays des romans et des jujubes
Et n’avait pas la tripe cruelle, il prit
Pour son royaume, où tout était d’abondance,
La décision qu’on ne soignerait plus
Le malade, qu'on n’aiderait plus l’ancêtre
Qui ne peut mie se nourrir ni les exclus,
Et qu’on n’éduquerait pas les plus jeunes êtres
Afin que chacun sût, ici-bas, son rang
Et restât à sa place, loin de Sire tigre
Et des chacals qui faisaient le zébu Grand.

Il croyait qu’un authentique philosophe 
Se devait d'être insensible à tout, ce roi,
Et qu’on ne peut gouverner avec étoffe
Qu’autant que son peuple est imbécile à bon droit.
Il permit aux vautours qui faisaient office
De police d’immoler plumes et poils,
En toute impunité si, par quelque vice,
D’aucuns, mâtins, contestaient, en leur joual,
Sa façon de faire et de dire le monde
Ou son art d’en rythmer la ronde empêchaient.

Et il trahit ainsi jusqu’à ses valeurs, l’Immonde,
Dans l’espoir d’un plus gros bénéfice empocher.
Il ne vint pas. Mais on rua, on hua 
Tant qu’on le destitua Et, dans la haine,
Il mourut. Mais pas de remords. C’est la peine
D’avoir été trompé, floué, qui le tua.

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