Petite fable affable
« Vous me rendrez compte de cette offense !
Je ne puis laisser passer cet affront :
Nul autre que vous depuis mon enfance
N’a osé en public me faire front. »
Ainsi pérorait une pécore qui salivait
De rage au chien qui gardait cour et ferme.
« Et vous en mourrez. Bien vous le savez !
Répliqua-t-il sans mie frémir du derme.
Si vous aviez l’ego moins chatouilleux
Et l’esprit plus délié que la langue,
Vous ne parleriez point comme à pouilleux
À qui peut vous faire périr en fangue.
En ce monde où seulement nous passons,
Les mots, les choses n'ont que l’importance
Qu’on veut bien leur donner. C’est là leçon
Si on tient au ténu de l’existence ! »
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