Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 3 juillet 2017

CARPETTE T’I AIME ?

Petite affable fable

Un marchand de tapis du souk attendait
Le chaland pour marchander, là, ses richesses
Bijoux d’or feint, vrais baudets et faux bidets
Vendus au kilo ou bien à la pièce.
Il alpagua un touriste et sa greluche
De ceux qui croient berner l’autochtone, un plouc
Mal dégrossi qui négocie la paluche
Bien en avant et l’accent fort mamelouk.
Baigneurs de banlieue en villégiature,
Nos routards tenaient de la caricature :
Elle bronzage au poil et brillant qui luit,
Elle était robe échancrée, grosses lunettes,
Lui, short, chemise, médaillon et chaînettes ;
Elle vivait par lui, il vivait pour lui !

Tout en esbroufe et palabres, l’étranger
Est persuadé de faire bonne affaire
À propos d’un tapis persan louangé
Par l’indigène à qui on n’va pas la faire
Car c’est de l’authentique “made in China
Que l’autre prend pour vrai trésor ou relique
Du passé. On conclut. Et la médina
Bruit de joie à savoir ce tour diabolique
Car cet achat part en quenouille, et pas mie,
Laissant notre duo déconfit, infamie,
Avant le retour au pays quand l’échoppe
D’à côté vendait, certes pas à vil prix,
De l’authentique miré avec mépris :
Un souvenir n’mérite pas plus que clopes !

Toi qui veux faire une affaire ou toi qui penses
Gagner des sous sur plus pauvre, pas de chance,
Dépenser un peu plus, disait ma mamie,
Permet souvent de faire des économies !

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