Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 17 février 2018

LA MARIE MARRIE

Petite fable affable

La Marie abreuve, hélas, de ses larmes 
La fontaine, elle a dû rendre les armes
Au Jeannot, son galant qui l’a quittée,
Ce goujat, à peine eut-elle acquitté,
Sous le pommier et sur l’herbe tendre,
Ce qu’il jugeait, jà, ne pouvoir attendre.
Oc, c’est fini sans ambiguïté ;
Il a dit : « Sans regret, en vérité ! »

Et la Marie arrose de ses larmes
Le souvenir de ce qui faisait ses charmes.
Déflorée, qui voudra donc fleureter
Avec elle : à fleuret moucheté,
Il ira se vanter de l’exploit champêtre
Qui indignera, c’est sûr, le bon prêtre
Qui flétrit les filles « perdues », « embêtées »,
Ou celles, comme elle, qu’on a « jetées »,…

Marie n’a pas épuisé ses larmes
Quand les oiseaux sont tout à leur vacarme.
Le mariage ? Mirage envolé !
Après avoir bien batifolé,
Il a dit : « Pourquoi ach’ter une vache
Quand il n’y a qu’à passer, Pauvre Tâche, 
Sous la barrière bariolée
Pour avoir, à satiété, du lait ? »

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