Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 6 décembre 2019

LA CHAUMINE

Dehors le vent pousse de lourds soupirs
D’orgue sans vouloir hélas s’assoupir.
La pénombre, sombre, s’est jà glissée
En la masure jadis lambrissée.
Quelques ombres sont tassées dans un coin
Et d’autres, entassées dans les recoins,
Se déploient partout pour retapisser
Les murs ou napper les meubles gisants
Et pour draper les deux vivants présents.

C’est une femme seule et décharnée,
Visage émacié, yeux cernés,
Côtes saillantes et corps efflanqué,
 Berçant dans ses bras si grêles, planqué, 
Un enfant las, famélique, et défait,
Tétant le sein tari de cette fée
Amaigrie assise, prête à claquer
Et pourtant si aimante. Pauvreté
Est son nom… et Misère est son bébé.

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