Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 23 novembre 2015

LES AVENTURES DE FRÈRE SOURIRE

Frère Sourire, ras de poils et court d’idées,
Moins fumeur que fumiste, est un bel incapable
- Quoi qu’il fasse illusion - dans l’emploi débridé
Qu’il occupe, comme on le ferait d’un bidet,
Avec appointements pour le moins confortables,

Trop pressé pour être poli, Crâne d’Obtus,
Est bon calculateur pour garder sa place ;
Trop occupé pour vous parler, vous les rebuts,
Ce manipulateur vous larde, et ne s'en lasse,
Dans le secret de ses amitiés fardées, griffues,…

Il se trouva matin, plus doué pour un poste
Futur qui n’était pas le sien. Il en fit
Part à son autorité, pour éviter toute riposte,
Avant qu’on ne le sache et mit au défi
Qui voudrait l’en empêcher, la tête en imposte.

Trop pressé pour être poli, Crâne d’Obtus,
Met donc en péril, sans vergogne, des collègues.
Trop occupé pour leur parler, à ces rebuts,
C’est aux poubelles du mépris que tous ces sguègues
Sont jetés. Pour ce fat, c'est « Malheur aux vaincus » !

Il s’agissait de faire parler des machines
Lui qui ne causait pas aux humains, au matin
Comme au soir, parlait le basic tout comme en Chine.
Tant pis si ses ouailles en perdaient leur latin
Autrement plus compliqué pour ce bon brachine.

Car c’est réac’ d’être poli, Crâne d’Obtus
Milite pour le progrès,  ce charlatanisme
Qui veut la fin, sans qu’il en soit débattu, 
La fin des Humanités voir’ de l’humanisme
Car la technologie d’âme est fort dévêtue.

Et il est toujours du bon côté de la vague…
Il le répète, à tous vents, pour tout argument,
Étant fort loquace quand, tout haut, il divague.
Mais de quelque côté qu’on s’y trouve, pesamment,
Elle se meurt à terre, en écumant, la vague !

Oui, trop pressé pour réfléchir, Crâne d’Obtus,
Ignore que, porté par les eaux, sur la plage
On finit toujours, quelque tasse qu’on ait bu,
Par être éclaboussé par les embruns volages,
Voire trempé par une autre vague à l'affût.

II est du bon côté de l’avenir ce bon Frère-

Là et le ressasse à qui il veut bien causer.
Agissant en douce, l’aimable téméraire
Croit toujours, et envers tous, pouvoir tout oser
Sans nul risque et à tout contrôle se soustraire.

Encore occupé à nous morguer, nous rebuts,
Frère Sourire ne sait pas que, sur la grève
Échoué, on finit balayé, loquedu,
Par d’autres vagues qui viendront, là, sans trêve,
Relayer celle qui vous a porté aux nues…

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