L’endroit est moins calme, soudain moins reposant.
Novembre a refroidi un vent vif qui maraude
Mais embelli l’allée de couleurs d’été, chaudes
Et variées que des passants vont déposant.
Une fois l’an on vient ici, on se souvient
Que des morts derrière ces murs sont aussi nôtres,
On prend le temps, qu’il soit bien beau ou… diluvien.
Entre les croix dressées, vaï, on en croise un autre,
Vivant qu’on reconnaît, dont le nom vous revient,
Presque oublié, avec un passé qui fut vôtre.
Alors on pense au Temps, plantés là, se causant
Devant nos morts à qui on offre, presque en fraude,
Quelques fleurs de saison, tout sourire, on clabaude.
Puis l’endroit retourne au calme, enfin reposant.
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