Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 29 avril 2016

FABULEUSES FARIBOLES 5 (Apologie de l’apologue)

Quatrième de couverture imaginaire


Ayant repris humblement le flambeau de l’ineffable métier de fabuliste, je marche sur les pas d’un autre qui fut fabuleux, même si, dit-on, ce genre d’exercice ne laisse guère de traces… Alors je traque aux agrestes abords de mon chez moi de quoi vous narrer de modestes histoires à ma façon : « Quel esprit ne bat pas la campagne » comme disait feu mon maître
Trempant ma plume acérée dans l’âcre de notre quotidien, observateur partiel et compilateur partial, je n’aspire qu’à m’amuser de nous par ces histoires et qu’à faire sourire celle - ou celui - qui se trouve de l’autre côté du livre et pour qui j’écris. Même si tout auteur a peur de n’être pas à la hauteur de son lecteur, rimeur à mes heures et poète à celles des autres, on prétend qu’avec ces mots, je fais médisant. Peut-être… Mais de loin alors car il y a longtemps que je ne les ai plus même si ce serait là avoir l’âge de ces fabulettes, vaines amulettes, selon d’aucuns grands esprits :


« La Poésie n’était au premier âge qu’une Théologie allégorique, pour faire entrer au cerveau des hommes grossiers par fables plaisantes et colorées les secrets qu’ils ne pouvaient comprendre.
(Pierre de Ronsard, Abrégé de l’art poétique

Alors je viens, hôte étranger, vous déranger une dernière fois avec mon petit théâtre, aux personnages souvent animaux à défaut d’être bêtes, de contes. Et si le conte est bon, il devient un mensonge dont on tire une vérité

Vous retrouverez donc, ici, au travers de strophes cousant à vif des vers cuisants, gros défauts, tares inavouables et dérives provisoires… traits de caractère insupportables propres à nos voisins et néanmoins, pour certains, amis ; et c’est sans doute pour cela qu’on les apprécie. Ah, quel délice de pouvoir se vautrer sur la paille de leurs inavoués penchants sans avoir à se chauffer en brûlant la poutre de nos petitesses !


« C’est assez, suspendons ma lyre,
Terminons ici mes travaux.
Sur nos vices, sur nos défauts,
J’aurais encor beaucoup à dire. »
(J.-P. Claris de Florian, Fables, Épilogue)

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