Inspiré de Paul Éluard (1895-1952)
Entre ma mort prochaine et moi,
Ce qui fait, ōc, tout mon émoi,
S’étendent la jungle de l’injustice,
Le marais homicide des malheurs,
ōLes sables mouvants des grandes douleurs,…
Ainsi de solstice en solstice,
Ma vie oscille : désespoir
Ou encore ultime raison de vivre ?
Ne reste que colère au soir
Dont même la nuit, mie, ne me délivre.
Entre ma mort prochaine et moi
Et ce, hélas, de mois en mois,
S’étoffent le maquis de l’inadmissible,
L’inanité de l’inhumanité,
La foule des innocents pris pour cibles,…
Non sans ambiguïté
Vont mes jours qui se désespèrent
D’un monde assourdi qui, lui, toujours va
Sans valeur et, pis, sans repères
De mouroirs voulus en tas de gravats.
Entre ma mort prochaine et moi,
Coeur et âme perdent leur moye
Tant les Lumières, ici, ailleurs, s’éteignent
Et la Raison se fond aux limbes, perdue
Dans le mépris et l’injure des teignes,
D’égoïstes à la langue bien pendue,…
L’espoir m’est une absurde absinthe.
On tue l’Amour, dès lors sans passion,
Et la Liberté, jà contrainte :
La Création se meurt d’oppression.
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