Petite fable affable
Mêlant vieilles peaux et jeunes duvets,
Au marigot, un gros troupeau buvait
Et paissait alentour tout en paresse.
L’insouciance régnait fors la presse.
Soudain, au lointain, un cri retentit
« Le lion ! ». Si nul ne sait d’où il partit
La panique dispersa lors la bande
Car une même frayeur la débande.
Un vieux gnou souffreteux prend aussitôt
Les pattes à son col, en vrai diableteau,
Et dépasse d’un saut un jeune zèbre
Qui s’en étonne l’air marri, funèbre
L’ancien lui lance : « Qui a entendu parler du lion
Et qui a vu de près crocs et griffes
Du fauve, ne bouge pas son croupion
De même façon pour fuir l’escogriffe ! »
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