Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 3 juin 2013

AMOURS CARIOCAS

Lui, il aurait vendu
Pour de la cachança son âme,
Et se serait perdu
Pour un cœur ou un corps de femme.
C’était un vrai mordu,
Un épicurien, pas l’infâme
Fils de Lucifer, de ses flammes.
Rien ne lui était du
Pas comme à ces glandus,
À ces tordus de monogames,
L’œil plein d’sous-entendus
Quand passe une fleur que l’on blâme,
Une gosse perdue
Qui fait craquer, pas une Dame,
Et croquer, don indu,
Le doux fruit défendu…

Mais notre Don João
D’favelas n’était pas guillaume :
C’était un vrai truand ;
Le Corcovado un royaume
On y vit en tuant.
Ipanema, dans son idiome,
Était l’lieu remuant
Où trouver, chat huant,
Toujours en concluant,
Et sans trame et sans drame
Des filles et des femmes,…

Lui, il avait vendu
Et il s’était perdu
C’était un vrai mordu,
Toujours tout feu, souvent tout flamme,
Sans boniments ni bleus à l’âme :
Faisant sa fame, d’belles dames
Et de gosses perdues,
Croquées, en dons indus.

Car notre Don João
Beau capoériste, et bonhomme,
Jamais tonitruant,
Au milieu des autres, ces gnomes,
Chiants, puants, gluants,
Lui, grand saigneur, était homme
Et seigneur influent,
Il tombait, remuant
Son corps souvent suant,
Sans lame et, mieux, sans came,
Mesdames, bien des femmes,…

Lui, a déjà vendu
Pour de la cachança son âme,
Pour un cœur ou un corps de femme,
Un épicurien pas un infâme
Comm’ de bien entendu :
Jamais d'inattendu
Ni de malentendu
Quand passe une fleur que l’on blâme,
Qui fait craquer, même une Dame,

Sans lame et, mieux, sans came,
Mesdames, toute femmes,…

Sans gamme mais pas sans flamme,
Des filles et des femmes,…

Et sans trame, et sans drame,
Mesdames, bien des femmes,…

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