Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 23 juin 2013

LA FONTAINE À FANTINE

          J’ai, dans un coin de cette mémoire éléphantine aux survivances églantines mais incertaines, en évocations fretines mais aussi aimantines qu’adamantines, conservé par devers moi une laborantine et plaisantine création qui réjouit la rétine et égare par des sentines serpentines l’esprit des Titines lointaines. Mon esprit qui, de sa voix argentine, tant me baratine et à la folie me destine, conserve tout de mon passé depuis la scarlatine jusqu’à l’arrière-goût des clémentines ou des ballottines, en passant par des réminiscences de chocolatines ou de galantine et des souvenances de cantine fleurant les sonatines de l’enfance et ses tantines ; je sais, cette barbotine reste cantonnée au niveau de l’estomac et à ses tontines, mais ce sont mes tétines et turlutaines. J’ai aussi, enfoui dans cette gâtine où s’enfoncent les bottines du passé, le souvenir germinant d’objets insolites, inutiles comme « la fontaine à Fantine » (avec antenne), création crétine et quasi-enfantine, à rendre sous huitaine, sans queue ni tête, et donc byzantine et inutile à souhait. Donc mise en quarantaine depuis, Mon capitaine !
     Pourquoi ce nom évoquant certaine littérature palatine pas si crétine pour  couventine - chez les Feuillantines, les Bénédictines ou les Observantines ?  - ? Pourquoi cette chose chryséléphantine aux prétentions florentines ? Pourquoi se rappeler ce bibelot comme de ma première Valentine, d’une brigantine ou de l’âge de la brillantine ? Je ne sais. Mais elle est là, sobre relique gréco-latine d’une sombre vision estudiantine, source sans charme et sans attrait d’une élévation levantine lors de quelque mâtine embrumée, rappel d’une idée oubliée un soir où la térébenthine remplaçait la nougatine et que le temps patine, stigmate d’une imagination germanopratine un instant en gélatine… ou d’un travail de latrines. Le temps croquemitaine, tout de comptines en ratine et de ratures clandestines, qui n’aime guère les sit-in, avec ses meules de platine aux effets de chevrotine, se dévoue à la patine de cette chose, la ouatine quand il trottine et me la ressert, ici ou là, comme pour me rappeler que le manque d’inspiration est une tine pareille au tonneau des hautaines Danaïdes si peu libertines. Et je lui en ai éternelle reconnaissance de cette guillotine intestine contre laquelle jamais je ne me mutine : elle fait, sans prendre ni gant ni mitaine, de l’humilité ma routine !

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