Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 29 juin 2013

TEMPS D’ICI, TEMPS D’AILLEURS…

Juste  à  temps !

          Temps entêtant, étêtant. Temps trottant tout le temps. Temps distant et agité tant il court, parti à peine imparti ; faux temps fautant d’être flottant et froufroutant. Vrai temps augmentant pour arriver, à la fin des faims, à ses fins… Or, même en s’arrêtant, cet inconsistant si constant n’a pas de fin. Le temps c’est un assistant insistant, contestant plus que consentant, quand on le trouve lui qui est, par instant plus que par instinct, aussi souvent pris que perdu, même complet et ménagé. Le temps se vit au comptant, chuchotant ou chevrotant, se nourrissant et se vêtant, à l’heure du thé comme à celle d’été, de l’air crépitant du temps d’autant qu’il n’a l’air de rien, tant il est libre ce battant abattant… 
     Temps chantant, nonobstant importun important. Temps constant, haletant. Temps d’antan, combattant, couvert d’aiguilles débitant du temps et nous faisant un temps de chien ou de travail, voire un temps bon et beau dans ses tons. Car le temps sans tain, habitant nos jours, dégouttant ou dégoûtant, est de celui qu’on donne ou que l’on prend, charlatan irritant, a des tons et déteint sur notre humeur. De là un certain temps déconcertant, d’arrêt ou de réflexion, fait pour mieux le marquer et ne pas en manquer. Et, pourtant, quand le vent va levant, laisser le temps aux taons c’est tentant, palpitant quoique attristant puisqu’il va partant en protestant… Vive le temps éclatant et résistant se révoltant contre la course du temps virevoltant, chaud ou froid, glacial parfois !
     Temps consistant et éclatant en tout. Temps ergotant, tournicotant itou. Té, temps perdu - c’est embêtant voire éreintant ! - à gagner du temps, envoûtant ou esquintant, en sautant des moments suintants comme on saute des repas, au restant. Rengaine de la perte ou du gain de temps, ce temps long exaltant qu’on trouve trop court tant il est excitant. Alors, étant égrotant, on le qualifie de bon vieux temps, un temps d’il y a longtemps, quand on a le temps de parole adéquat, jamais exorbitant. C’est sans doute ça le temps du verbe car au début du plein temps - Était-ce au printemps ou à sa mi-temps? - était le verbe nous dit la Bible de l’Ancien Temps. À quoi bon, en sultan insultant,  remonter le temps ? On le fait déjà des pendules qui le marquent en tas de cicatrices grand teint… que l’on baptise, au restant et à contretemps, souvenirs… que l’on ira exploitant tôt ou tard, sous quelque toit, entourés de têtards avec qui on est à tu et à toi ?

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