Petite fable affable
Dans la savane, Dame !, avec cette matriarche
C’était, de jour et de nuit : « En avant, marche ! »
Parce que chat timide fait souris effrontée,
Elle n’était pas commode à affronter :
Elle commandait, ne passant peccadille
Ni faute même à ses cheffes d’escadrilles.
Et surtout, point de remarque à son endroit :
Le moindre mot était une insulte avec droit
De punir ; le moindre regard une offense.
Elle terrorisait bien plus que l’enfance.
Pourtant cette peau de vache n’était pas
Un pot de colle, sauf pour marcher au pas.
Était-ce de la bonté ? Un simulacre ?
Une parodie de justice un peu pouacre ?
Elle condamnait bien souvent volontiers
Le matin les sentiments de la veille, châtiait
Qui lui en remontrait ou doutait sans gêne,
Jugeant sur ce qu’elle voyait - même à peine -
De ce qu’elle ne pouvait voir, hélas.
Mais elle était plus titanesque qu’Atlas…
C’était là sa tyrannie dérisoire
Car elle avait des valeurs pas illusoires.
Cette calamité enseignait, bonheur !,
Qu’ « il vaut peu celui qui monnaye son honneur »,
Que « l’égalité est vertu non vice »,
Que « l’honneur de servir est le prix du service »
Car « les faveurs nourrissent moins l’ambition
Que de vaines et de sottes prétentions »,…
Comme quoi, on peut trouver de la Sagesse
Même dans des gouvernements sans largesses !
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