Entendrai-je encor’ le flot menu des eaux,
Ruisselant dans l’ombre des vieux bouleaux,
Dont l’antique chanson sous la feuillée glisse,
Roulant, polissant les cailloux qu’elle lisse
Pour marquer de chemin des Poucets, complice ?
Entendrai-je encor’ le flot menu des eaux,
Courant sous les bras de bosquets ancestraux,
Loin des coulées, des sentes et, mieux, des routes
Oubliées des hommes mettant en déroute ?
Entendrai-je encor’ le flot menu des eaux
Qui ravive les couleurs des chants d’oiseaux,
Ravit mon coeur avant de faire pelisse
D’un pré où il court, en rû, non sans délice,
Dégoutant ou inondant avec malice ?
Entendrai-je encor’ le flot menu des eaux,
Pleurant, au printemps, sous les cieux aux réseaux
De ouate, dans des parfums de menthe saoule,
Abreuvant la faune des insectes en foule ?
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