Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 15 avril 2013

LE LYNX MORIBOND

Petite fable affable
Dans une clairière aux vents courants,
Un lynx est couché dans les fougères,
Faible, hagard pour tout dire mourant.
Passe une hase qu’on dit mégère,
Elle chagrine le mal en point,
Chat sauvage grand mangeur de lièvres
Mais aussi de levrauts en appoint.
Elle venge ses portées anciennes
Décimées par ce roi déclinant.
L’impunité la rend tout sauf mièvre
Elle nargue et maudit en antienne,
D’un mot sur l’autre l’assassinant.

L’autre geint, les yeux clos tant il souffre.
Il subit l’affront, bavant, pleurant,…
Et confesse la paille et la poutre
De ses fautes et méfaits au rang
Desquels génocider la lièvresque
Gent tient bonne place, comme on sait.
L’autre s’emporte jusqu’au burlesque.
Le lynx paraît toujours plus petit,
Ramassé, moins à blâmer qu’à plaindre…
Elle jubile et s’approche assez
Du prédateur qui s’est aplati.
Et, d’un coup fatal, il put l’éteindre.

Méfie-toi, te dit ici la fable
De l’ennemi faible ou sous l’empire
De la mort, diminué, affable,…
 C’est souvent un roué donc le pire !

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