Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 19 avril 2013

LES ENFANTS DU LABOUREUR

Petite fable affable
Après Le laboureur & ses enfants, Jean de La Fontaine, Livre V, 9


  Le travail vaut filon ou veine :
En fonds vous aurez toujours moins !

Le laboureur apprit à ses enfants la peine.
Et s’ils suèrent fort, chacun d’eux néanmoins
S’enrichit de ses champs et de ses pâturages
Et, bien mieux, engraissa, chaque an,
De terres de tout premier rang,
L’héritage laissé par un père aussi sage.
Il n’est nul besoin d’être un mage, un marabout 
Ou un devin pour que l’on devine qu’au bout 
Cette prospérité fit fort jaser sur place,
Jalouser, médire,… et j’en passe.
On dénonça. L’État enquêta tout un an.
Or, s’il ne trouva rien à redire, éminent,
Le Fisc y vit son avantage.
Ainsi les fils du Vieux, comme le veut l’usage,
      Durent fournir, jusqu’à leur mort,
     Au Royaume toujours plus d’or.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire