Le feu du soleil brûle les nues
Et trempe l’eau au bord du malaise ;
L’air n’est qu’étuve le soir venu
Quand le jour a l’ardeur des fournaises.
Dans l’haleine enfiévrée de l’été
L'ombre est pourpre comme les roses
Par la rosée de l’aube allaitées,
À qui nul ne contera sa prose.
Oui, la canicule est revenue
Hier encor’ on la disait fadaise ;
La sécheresse l’a maintenue
Pour qu’elle prenne, chez nous, ses aises.
Pas de répit et point de repos,
Le corps est lourd, au bord de la tombe ;
Le souffle est court et rouge est la peau
Sous cet éther bouillant qui nous plombe.
Nul ne sort. Chacun est retenu
Par la trompeuse moiteur d'alèses
Ou un courant d’air entretenu
Qui peine à fraîchir les murs de glaise.
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