« Oui, Docteur, vous m’avez dit,
Comme à un mauvais garçon :
“Votre pastis, eau, glaçons
De onze heures, Pauv’ Blaireau,
C’est de la mort à crédit :
Ça vous bouffe le cerveau !”
Doc’, vous m’avez toujours dit
Sans jamais noyer l’poisson :
“Le whisky-petits glaçons
Vous aide à être serein
En début d’après-midi
Mais parasite les reins !”
Oui, Docteur, vous m’avez dit
Pour me faire la leçon :
“Vodka sur lit de glaçons,
Tous les soirs et à tout heur,
Cela vous est interdit
Car ça attaque le cœur !”
Doc’, vous m’avez souvent dit
Avec horreur et frissons :
“Le rhum-orange-glaçons,
Juste parce qu’il fait froid
L’ami, je vous le prédis
Ça vous détruira le foie !”
Puisque vous m’avez tant dit,
Où se portaient vos soupçons
Sur mon état d’limaçon,
Sans chichi et sans façon,
Par peur de la tragédie,
Juré : finis les glaçons ! »
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