Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 27 mars 2019

SUR LE RÂBLE DE L’INDÉSIRABLE

Petite fable affable

Une vielle pie, pas genre V.I.P.,
Ayant la saine sagesse des vrais impies
Qui craindront toujours moins les dieux nés des hommes
Que l’Homme né de Dieu, prosélyte en somme
Et intolérante en son particulier
Pour qui ne saurait comme elle être liée,
Boudait tout commerce avec les quelques grenouilles
Qui hantaient une chapelle toute en dépouilles
Où elle a nidifié, semble-t-il à tort :
Du sacrilège, elles lui voulaient mal de mort !

Pourquoi bêtes hospitalières en leurs textes
Poursuivaient notre oiselle ?… Au mensonger prétexte,
Qu’on ne pouvait se fier à un tel oiseau,
Venu d’on ne savait où, parlant des nasaux
Et fort mal au demeurant, pour vous être franche ;
Bête pas vraiment noire mais pas toute blanche !
Ça fait trop pour un seul et même spécimen
Pour qu’on lui dise alors, et sans ambages, amen !
Ils avaient la foi de la peur et l’âme aux drames,
Le coeur clos et le sermon plus piquant qu’épigramme.

L’oiseau eut beau s’échiner à ne pas déranger
À mener toujours une vie des plus rangées,
À s’insérer, se faire discret, rendre service,…
Maints regards ou d’aucuns mots lui étaient sévices,
Rappelaient qu’il n’était pas le bienvenu.
Ne le serait jamais. Car son air de détenu
À peine élargi ou de futur rat de geôle,
Et ses us déconnues, en faisaient glaviole !

Si d’aucuns se refusent à être convaincus,
Craignant de la sorte de se désavouer,
S’entêtant prou, c’est que ce serait s’avouer
Avoir été des cons qui ont été vaincus !

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