Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 1 juin 2011

À PROPOS DE POULETS

« Je suis romaine,  hélas ! puisque mon époux l'est » (P. Corneille, Horace, 1640)

  Par ce froid de canard, je me sens en veine de vaine rosserie pour l’époux laid et les poux laids qui se font poulets ampoulés en se croyant coqs cocardiers parce qu’ils craquettent sous leur casquette. Ça, ces canards laquais, choyés comme coqs en pâte, n’ont pas inventé l’œuf de Colomb ni même la poule-au-pot… leur Q.I. frisant celui de la poule faisane. Or, ces oiseaux de mauvais augure ne sont, le plus souvent, que chapons capons tout juste bons à chaperonner mères poules de compétition, petites poulettes et mères poulardes, ou tout autre pécore coquette qui, cocotte caquette, pérore voire cocotte, se gausse et glose comme un gosse glousse. Ça ne les empêche pas de boire le bouillon - de poule - de onze heures, si une de ces couveuses coquettes et volubiles à l’esprit volatile, mouillée comme canard, vient à faire hors du nid le pied de grue pour quelque butor arpentant le trottoir de nos rues, un canard boiteux aux pieds plats ou un héron faisandé de la prochaine guerre sur l’air de « Viens poupoule… ».
  Pis que vaches, cette volaille sans gouaille, campée sur ses ergots mais marchant les pieds en canard, picore à la volée les économies des pigeons pas assez vite envolés quand elle ne dindonne pas la poule d’eau ou le poulbot porteurs d’un autre genre de poulet. Ces gaulois gallinacés, en col et cravate mais sans envol ni savates, plument, avec le zèle du cuistre à crète, les ailes de l’oiselle qui n’est plus demoiselle ou de tout ce qui donne du grain à moudre.
  Avec eux, vilains petits canard faisant des rapports faute d’en avoir, et autres malins petits connards partouzophobes et donc en mal de transports en commun, la bêtise brutale de la botte, le caquet étriqué du képi et le conforme de l’uniforme règnent, bec et ongles, sur leur basse-cour de Sarcelles ou d’ailleurs. Ces poulets, la bouche en cul-de-poule et l’œil rond aux aguets, y paradent comme des dindons et autres palmipèdes à l’eau ou se paonnent sans risque de se faire embrocher ni trousser, sans craindre de se faire chaponner, sans peur d’être pigeonnés ou, pire, canardés (pool, ma poule !) tant il est de poules mouillées qui perchent en ce bas-monde, y compris parmi les lecteurs des canards anar’. 

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