Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 13 septembre 2013

LA COMPLAINTE DE DUDULE

Pour « Ti time », projet de conte musical (Acte I)

Dudule, la pendule :                                   Sachez, Mon amie,
Qu’ils ne tournent plus très rond,
Les vieux et les jolis contes
Que chaque soir, on raconte
À nos petits enfants blonds,
Bruns ou roux, pour qu’ils fassent des rêves
Un peu plus beaux que leurs jours…
Oui, ces histoires malgré leur sève,
Font d’nos jours un four !

Aujourd’hui, dès sa naissance,
Et durant tout’ son enfance
On veut un enfant vit’ Grand :
L’élever n’est pas marrant,
L’éduquer trop longu’ patience,…
On n’veut plus d’enfants, qu’des Grands !

Même ici, on oublie
Les histoires d’autrefois,
Avec, dans d’lointain’ provinces,
Ogres fées, sorcières, princes,…
Plein’ d’ « Il était une fois… »
Faisaient rêver d’folie et d’merveilles,
D’imaginaire et d’amour
Et même de baisers qui réveillent…
Finis pour toujours !

Car, oui, depuis leur naissance
Et durant tout’ leur enfance,
On veut qu’l’enfant soit plus Grand,
L’attendre est exaspérant ,
L’entendre pénitence,…
On n’veut pas d’enfants, qu’des Grands !

Et ainsi, tout s’oublie,
L’esprit des môm’ s’anémie ;
Le cœur, l’âme et la mémoire,
Sont des mots sur des grimoires
Qu’on ouvr’ plus, même à demi.
C’est un cauchemar sans trêve,
Que ces enfants faits zombis
Qui n’savent plus fair’ de rêves
Même dans leur lit !

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