Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 29 juillet 2012

TOUS NOS PETITS MATINS

Rien n’est plus beau, ni plus tendre,
Que tous nos petits matins,
Quand j’abandonne à la cendre
Ces rêves tout en satin
Que ton chaud parfum engendre,
Pour, Dieu, me noyer aux cieux
De l’eau si bleue de tes yeux…

Sans cérémonie,
Nos cœurs endormis
Quittent l’agonie,
Au ciel qui blêmit,
D’heures infinies.
On s’était promis
Et sans félonie,
Et sans compromis,
De fuir les génies
Inconstants, commis
Aux amours bénies.
On y a soumis
Nos âmes unies,
Amants et amis.

Rien n’est plus beau ni plus tendre,
Que tous nos petits matins
Quand ton corps, las, vient s’étendre
Contre mon corps et d’instinct
Voudrait, là, tout réapprendre
De nous deux en d’audacieux
Et délicieux jeux gracieux…

Finies insomnies,
Songes creux, semis
De ces vilenies
Où tout est permis,
Non sans ironie,
Ces nœuds vite omis
Parole dénie,
Sentiments commis
Morts en zizanie,…
Et l’Amour m’admit,
Sensations honnies,
Il nous entremit.
Que je ne renie
Ce qu’il me transmit !

Rien n’est plus beau ni plus tendre,
Que tous nos petits matins
Quand le jour, fat, revient fendre
Au cri du réveil'-matin
L’ombre qui va nous attendre
Jusqu’au soir, voile gracieux
Harmonieux et facétieux…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire