Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 5 avril 2012

NO MAN'S LAND

Aux rives futiles de nos grandes villes,
On bâtit, subito, pour les Esperantos,
Là où gîtaient pile taudis et bidonvilles,
Des trucs monumentaux, des quartiers faits ghettos.

On bâtit, subito, pour les Esperantos,
Sur un pré peu tranquille au bitume stérile,
Des trucs monumentaux, des quartiers faits ghettos,
Des clapiers volubiles dans du béton fébrile.

Sur un pré peu tranquille au bitume stérile,
On laisse, à des costauds qui jouent trop du couteau,
Des clapiers volubiles dans du béton fébrile,
Les hurlements brutaux, les incendies d’autos,…

On laisse à des costauds qui jouent trop du couteau
- Insolence infantile, violence inutile -
Les hurlements brutaux, les incendies d’autos
Qui écorchent la nuit, le silence mutilent.

Insolence infantile, violence inutile,
Les gosses, incognito, et les courtauds marteaux,
Qui écorchent la nuit, le silence mutilent,
Se rêvent Méphisto, loin de nos lamentos.

Les gosses, incognito, et les courtauds marteaux,
 À peine nubiles ne se font pas de bile,
Se rêvent Méphisto, loin de nos lamentos,
Et même jubilent que l’on reste immobile…

 À peine nubiles ne se font pas de bile
Ces rustauds de banlieue qui la jouent “aristo”
Et même jubilent que l’on reste immobile :
Ils en font des quintaux… mais la rue c’est l’étau !

Ces rustauds de banlieue qui la jouent “aristo”,
Aux rives futiles de nos grandes villes,
Ils en font des quintaux mais la rue c’est l’étau,
Là où gîtaient pile taudis et bidonvilles !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire