Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 9 octobre 2013

LA MORT SUBITE DU LOUP

Petite fable affable sans morale, quoique…

Un noble vieillard connu pour sa fortune
Épousa une drôlette venue du froid
Qu’Internet lui mit sous les doigts. Il fut roi
De la Belle qui disait haut que la tune
N’était pour rien, croix de fer et croix de bois,
Dans son choix… N’étant pas chez elle aux abois.

Le cacochyme prit donc de ces pilules,
Que seuls peuvent prescrire les médecins,
Afin d’aider à ses désirs et desseins
Lors de la nuit où sa chère libellule,
Demoiselle à ses dires, lui ferait don
De sa virginité dessous l’édredon.

Six mois après le faste des épousailles,
Le vieux jeune marié croise son docteur
Et le remercie pour ces cachets qui, pour l’heur,
Le feraient bon père malgré la grisaille
De ses cheveux, le flétri de son pistil,…
« Ma femme est grosse de mes œuvres ! » dit-il.

Le médecin, après une moue sceptique,
Lui tient à peu près ce langage, direct :
« Vous me rappelez un ami des plus corrects
Parti cueillir des plantes aromatiques
Dans quelque bois voisin. Le temps menaçait.
Son pébroque et son panier l’embarrassaient.

Or, un loup vint à surgir dans la clairière
Où il herborisait. Il était tout seul,
Sans arme. L’animal serait son linceul.
Il était perdu face à la bête meurtrière.
Sans réfléchir, il saisit son parapluie,
Mit en joue l’autre pour, qu’apeuré, il fuie.

Il fait mine d’appuyer sur la détente.
Un coup retentit et le loup s’effondra.
Il l'avait occis… Il vous en répondra !
- Impossible !… Il se vante ce dilettante : 
Un autre a du tirer, fit le vieux. C’est clair !
- C’est ce que je veux vous suggérer, mon cher ! »

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