Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 7 septembre 2011

BALLADE DES FILLES PERDUES

À F. Villon (1431-1463)… & G. Brassens (1921-1981)

Où sont l’oie blanche aux mines de chaton
Et sa sœur, conventine libertine,
Qui faisaient rêver malfrats et matons ?
Où est la candide ou la cabotine
En jupons bouffants et noires bottines ?
Disparues les miss, pépées à Papa,
Joignant futile et agréable - ou pas ! -
Et la diva de divans toujours lasse,
Toute en longueur, en langueur, sur lampas ?…
Il n’est plus de demoiselle, de grâce !

L’oiselle, à cause du qu’en-dira-t-on,
S’est tue et les coquines, les Justine,
Tendres caillettes aux tentants tétons,
Sont perdues dans un passé qu’on piétine…
Pucelles et donzelles florentines
Ont joué des petons et des compas :
Plus de corps sages en corsage ; pas
De nénettes ni de Nana !… De grâce,
Rendez-les nous avant notre trépas,
Il n’est plus de demoiselle, de grâce !

L’essaim des belles de bal en bouton
Qui faisait rougir même les courtines
Est parti loin !… Plus que des rogatons !
La bergère légère qu’on lutine
A fuit avec l’ingénue enfantine,
Débutante trébuchante aux appas
Innocents qu’on effeuille en maints repas !
Où est la vierge sage qu’on enlace,
Qu’on délasse et délace, pas à pas ?!…
Il n’est plus de demoiselle, de grâce !

Amie, pardon si mon propos te lasse
Mais à notre époque et dans nos pampas
Il n’est que jeunes garces point trop grasses,
Adolescentes délurées, "sympas",…
Il n’est plus de demoiselles, de grâces !

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