Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 23 septembre 2011

AINSI SE MEUT LE MONDE ÉMEU

Petite fable affable
Sur une idée de Marielle

Deux émeus eurent des mots.
Ce sont des maux chez des mâles
Faisant tout comme marmots.
Cette crise, bien normale,
Dura pourtant plus d’un mois,
Mit tout émeu en émoi.
Leur république alors improvise.
On décide d’avoir un roi,
Pour trancher, dire le droit
Sur cette question qui les divise.

L’émeu ému qu’on nomma
Émit l’idée toute bête,
Pour tout régler sans trauma,
D’un concours près d’une aubette.
Chez les émeus on aima.
Les hargneux, comme lamas,
Devaient étirer leur cou, ensemble ;
Le plus long et le moins mou
Serait gagnant, sans remous.
Tout le peuple, alors, s’assemble.

Ceux qui avaient un gros “moi”,
Sont placés en pleine arène
Et, quand sonne la sirène,
Distendent, jusqu’à l’émoi,
Sans y gagner nulle épeautre,
Leur gorge pour vaincre l’autre.
Malgré tout, un des émeus est mou.
On le moque. On le siffle.
Ce fut, pour lui, pis que gifle.
Il s’inclina en faisant la moue.

Pour croire que centimètres
En sus font de vous un maître
Il faut avoir cervelle d’oiseau
Ou bien moins d’esprit que de museau !

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