Modeste contribution à une journée de grève que je n’ai pu faire…
On aura,
Bien qu’tu joues les fiers-à-bras,
Des petits matins qui chantent
Car le désespoir nous hante.
Not’ colère vaincra
Tous tes copains qui, com’ rats,
L’auront un peu moins béante
Quand ils verront nos foules hurlantes !
Petit busard qui, sur nous, s’assoit
Zorro de bazar qu’on médiatise,
On n’est pas de ceux que tu courtises,
Mais on exist’, malgré toi !
Tu n’pourras,
Bien qu’tu joues les fiers-à-bras,
Gaver longtemps les riantes
Bedaines ventripotentes
Des banquiers trop gras
Et des patrons scélérats…
Finies les fêtes galantes
De tout’ cette faune mécréante !
Toi, qui te crois notre maître et roi,
Sauveur du monde, tu dogmatises
Endort, enjôle, dédramatise
Mais on exist’, malgré toi !
On verra,
Bien qu’tu joues les fiers-à-bras,
Si elle est insignifiante,
Si elle vraiment d’la fiente,
« La Rue », p’tit ingrat !
Tous tes abracadabras
N’ont créé qu’embarras,
Alors, oust’, c’est la fin d’ton contrat !
On aura
La Pnyx, l’Agora ;
Toi, tu seras muet, aux abois,
Comme ceux avec qui tu pactises
Contre tous ceux que tu stigmatises
Mais qui exist’, malgré toi !
Oui, et malgré toi,
- Ton bon droit
Et tes lois ! -
Malgré toi
- Homm’ sans foi,
Jamais coi ! -
On veut d’bons hôpitaux - malgré toi ! -
Des écoles pour tous et un toit,
un vrai pouvoir d’achat - malgré toi ! -
Malgré toi,
On veut des emplois sûrs - malgré toi ! -
Le droit d’encore gueuler contre toi
Et des servic’ publics - malgré toi !
MALGRÉ TOI !
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