Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 5 mars 2011

CHÈRE JULIETTE,

Peut-être pardonnerez-vous,
Chère et estimée Juliette,
Cet inconnu qui vient à vous,
À la volette joliette…

Je suis un importun
Un importun sans importance
Qui vous relance avec constance
Toujours inopportun
Qui use bien des résistances
Lassant comme un tribun
Un être privé de substance
Frustré dans son inexistence
Parce qu’il n’est pas « quelqu’un »
Tout en sentenc’  tout en prestance

Oui un simple importun
Un têtu tout en insistance
Un sot qui cisèle des stances
Qu’embrument les embruns
Par jeu ou par inadvertance
Sans êtr’ jamais à jeun
Qu’écartèl’ les vents en partance
Pour des horizons plus intenses
Qui fleurent ces parfums
Qu’avait chantés le vieux Lactance

Peut-être pardonnerez-vous,
Incomparable Juliette,
Qui songe à écrire pour vous
À la volette, joliette…

Je suis un inopportun
Qu’ailleurs on bat qu’ailleurs on tance
Mais qui en la circonstance
Défait comme un défunt
Est plus piteux que maigr’ pitance
Désespérant d’chacun
De vos silenc’ de vot’ distance
Qui lui sont peine et pénitence
Comme un ciel de Verdun
À un futur fruit de potence

Un de ces importuns
Dont la vie n’est plus que jactance
Mais qui rêv’ sans intermittence
D’avoir l’avis de quelqu’un
Qui a du talent d’l’importance
Comme aujourd'hui pas un
Sur ses refrains et sur ses stances
Que cela ruin’ son existence
De rimeur trop commun
Ou bien lui redonne appétence

Peut-être pardonnerez-vous,
Inestimable joliette,
Qui n’espère qu’un mot de vous,
À la volette, Juliette…

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