Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 3 mars 2011

DUEL QU'EN SA CLASSE, MONSIEUR LE PROFAILLON EUT AVEC UN CUISTRE

D’après « La ballade du duel » du Cyrano de Bergerac (1897,  Acte 1, Scène 4) d'E. Rostand (1868-1918)

Je pose lentement mon feutre,
Et laisse tout à l’abandon,
Car je refuse d’être pleutre
Face à cet impudent dindon.
Pas de grâce, point de pardon,
Sauf pour le silence des mouches…
Tu vas voir, imprudent lardon,
Qu’à la fin de l’envoi, je mouche !

« Ici, l’ami, on reste neutre ;
Seul, Moi, fais feu de tout brandon !
Dans le motus on se calfeutre,
Sinon frappent d’ardents chardons ;
’Faut pas jouer les faux-bourdons
Si vos piques ne sont point touches
Car, Moi, par Saint-Faridondon,
À la fin de l’envoi, je mouche ! »

Zut, je n’ai plus de rime en -eutre !
« Z’êtes bon pour le rigodon ! »
Non, vraiment, je n’en voie point “d’eutre”…
Qu’importe !… Ne nous dévidons
Pour si peu : puisque nous bridons
Le morveux à la grande bouche -
« Te voilà enferré, gardon
Car vient l’envoi, celui qui mouche !

ENVOI
Eh, craindrait-on, pâle amidon,
L’éclaboussure de la douche ?…
Chez les C.P.E. allez donc
Ainsi en fin d’envoi, je mouche… »

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