Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 27 mai 2011

LAST FAREWELL

In  otin  ihuan  in  tontlin  nican  tzonquica

Si les Cieux endeuillés ont pleuré sans ambages
C’est que Dieu s’est trompé sur l’arrêt prononcé
Tu étais un roc face aux ravages de l’âge
Mais l’aile de la mort a déployé son ombre
La fleur envahissante l’avait annoncée
Écume à tes jours qu’elle noya de pénombre

Et le froid qui coule en tes veines glisse en moi
Il endurcit mon cœur comme il vide ma tête
En me glaçant d’effroi en me brûlant d’émoi
Toi qui gardas la foi qu’il fit beau ou qu’il plut
Tu es parti voir la Faucheuse en tête-à-tête
Et pas moi qui ne l’ai pas et ne l’aurai plus

Mon regard s’arrête sur ton visage bistre
Toi hâlé à la peine blanchi au labeur
Le silence si vil s’est invité sinistre
Sur tes lèvres qui aimaient à se raconter
À ressusciter hier dans ses joies et ses peurs
Mais dont les heurts par pudeur étaient décomptés

Désormais le temps s’arrête le temps s’endort
Alors qu’en mon âme tempête la colère
Toi qui souffris tant enfin paisible tu dors
Rêvant aux chevaux que tu conduisis austère
Par les champs d’un autre pour un maigre salaire
Et dont le pas ne te mènera pas en terre

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