Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 27 mai 2011

À SAINT-SERNIN

Cycle toulousain

Le froid, le frais froissent une fresque effacée,
Fanée et crevassée, faite quand la paroisse
Gommait ses angoisses en traits noirs outrepassés 
Et en couleurs glacées. Mais le temps passe et poisse.
Le froid, le frais froissent une fresque effacée.

Et, jamais repassée, on la devine encore
À la paroi accore aujourd’hui décrassée.
Ce trésor enchâssé, qui éduque et décore,
Fait potasser pécore et quidam rêvasser.
Et, jamais repassée, on la devine encore…

L’Amour saint qu’on implore et la Passion sanglante,
En aplats qui chantent au calme, se décolorent.
Le temps ne peut tout clore à l’âme bienveillante
Qui habite, servante, aux cieux où rien n’éplore…
L’Amour saint qu’on implore et la Passion sanglante !

Un lourd silence hante l’histoire ainsi tracée,
Clamant, jamais lassé, la foi jadis brillante
Et l’Église puissante aux si sournois lacets :
Noirs desseins amassés en couleurs chatoyantes !
Un lourd silence hante l’histoire ainsi tracée.

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