Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 9 mai 2011

MOUCHÉ !

En classe, je suis poids mouche et souffre-douleur
Des fines mouches, du costaud qui casse et cogne.
Je suis aussi distrait. C’est mon moindre malheur.
Car le Maître est un vieux monsieur toujours en rogne.
Avec lui, on entend les mouches s’envoler.
Quel mal y a-t-il à ce que je les regarde ?
Mais Monsieur mon Maître, toujours il me regarde.
« Cessez de les gober ! », crie-t-il l’air désolé.
Tous les autres, mouches du coche alors se moquent
Il n’y a, vraiment, là rien qui soit bien loufoque.

 Quelle mouche l’a donc piqué pour dire ça ?
Je ne ferai jamais de mal à une mouche !
J’ai beau m’appliquer, être sage et tout ça,
Les mauvaises notes tombent comme des mouches : 
Je ferais des “pattes de mouches” quand j’écris,
Je ne saurais pas me moucher car je renifle,
Je perturbe alors que je reçois des mornifles,…
Alors mes jours, sans fin, ne sont que pleurs et cris.
Moi qui ne rêve que d’eau et de bateaux-mouches,
Ou de ces rivières où l’on pêche à la mouche.

Roussi comme un renard, visage moucheté,
Les mouchards m’appellent “Pue du bec” ou “Carotte”,
Le petit ami des mouches” et “Le tacheté”.
Mais pourquoi le Maître, lui, me traite comme crotte,
Comme une mouche à m… qui serait de trop ici.
Oui, il prend la mouche dès que j’ouvre la bouche ;
Dès que je la ferme, il sait comment faire mouche,
À fleuret moucheté, touchant de-là, de-ci
Moi, roux solitaire, trop gauche et bien trop maigre…
Il croit qu’on prend les mouches avecque du vinaigre ?

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